Le plus fort taux d'incidence en France : pourquoi la situation sanitaire se dégrade en Lozère ?

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Publié le , mis à jour
L. R.

Alors que c'était l'un des départements français les plus épargnés par la pandémie de Covid-19, la Lozère voit sa situation sanitaire se dégrader à nouveau, au point d'accuser le plus fort taux d'incidence de France métropolitaine. Tentatives d'explications.
 

Ce lundi 11 octobre, la préfecture de Lozère s'est exprimée sur la situation sanitaire dans le département "qui se dégrade de manière rapide. Au 11 octobre 2021, le taux d'incidence est de 100,2 cas pour 100 000 personnes." Soit près de trois fois pus que son voisin l'Aveyron, par exemple (qui accuse un taux d'incidence de 31). Rien de moins que le plus fort taux d'incidence en métropole. La Lozère, qui était jusque-là épargnée, et qui avait vu les mesures s'assouplir, va devoir même faire machine arrière, d'après Midi Libre. En effet, du fait de cette dégradation, "le port du masque redevient obligatoire dans les établissements recevant et soumis au pass sanitaire", a annoncé la préfecture.

Si les indicateurs se dégradent, d'autres mesures pourraient être mises en place.

Quels sont les facteurs qui pourraient expliquer une telle poussée de "fièvre covidienne" dans un département très rural ?

  • Une couverture vaccinale faible. Au 11 octobre en effet, moins de 67 % des Lozériens étaient entrés dans un schéma vaccinal, première ou deuxième injection, voire piqûre de rappel, contre 74,37 % pour l'Aveyron.
  • L'apparition de clusters ? Si l'information n'est pour l'heure pas transmise, dans son dernier rapport daté du vendredi 8 octobre, l'Agence régionale de santé s'inquiétait "des taux d’incidence qui varient encore fortement entre territoires, notamment du fait de situations locales de clusters", en citant le cas de Limoux. Compte tenu des taux d'incidence très faibles à l'heure actuelle, un seul cluster dans un territoire peut faire bondir les indicateurs de suivi de la pandémie. L'aggravation est donc toute relative. Mais l'ARS d'Occitanie devrait logiquement signaler le cas de la Lozère dans son prochain bulletin, ce mardi 12 octobre.

Pour autant, en Lozère, la tension hospitalière est proche du zéro, puisqu'on ne dénombre qu'une seule personne hospitalisée, et aucune en réanimation.

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