Sud-Aveyron : la Maison Dambaux de Roland Laurette

Qui mieux que les écrivains pour aider les lecteurs à mieux appréhender la vie ? Le guide se nomme Roland Laurette, installé dans le Sud-Aveyron, qui, dans son dernier roman – "La Maison Dambaux" (Les Maisons-Mères 1) –, premier volet d’un diptyque, invite les curieux sur les pas de Sylvain à faire que les vies ne soient pas dérisoires et ne servent à rien.

Dès la première phrase, "Ils avaient trois maisons, mais se trouvant trop pauvres, ils ne risquaient pas de se prendre pour Cadet Rousselle", le ton est donné. Tout y est pour faire littérature.

Un récit structuré autour de Sylvain, enfant rêveur et plein d’imagination, marqué à vie par une malédiction qui brisera ses rêves et bloquera longtemps son désir le plus cher, celui d’être écrivain.

Ensuite, une écriture donnée comme une grâce, poétique, lumineuse, frémissante de vie et de tourments. Les passions y sont décrites jusqu’au vertige tout en côtoyant les petits faits et gestes qui font le bien vivre de notre quotidien. De plus, pour qui s’intéresse à la création littéraire, le personnage de Sylvain sans cesse en proie aux grands questionnements de qui voudrait être écrivain est passionnant.

Quand Sylvain s’interroge : "Devenir un romancier célèbre ? Mais à quel prix ? Combien de morts pour réussir ? Quels renoncements ? Qu’est-ce qu’on gagne ? Qu’est-ce qu’on perd ?", ces questions, on s’en doute, sont celles de l’auteur.

"La Maison Dambaux" aux éditions du Bord du Lot.