Rieupeyroux. La justice des hommes en question

  • "La visite de la vieille dame". "La visite de la vieille dame".
    "La visite de la vieille dame".
  • "La visite de la vieille dame". Photo Hélène Lecarme.
    "La visite de la vieille dame". Photo Hélène Lecarme.
  • "La visite de la vieille dame". Photo Hélène Lecarme.
    "La visite de la vieille dame". Photo Hélène Lecarme.
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CORRESPONDANT

La compagnie Les têtes de bois (connue et appréciée pour avoir déjà présenté au centre Gilbert Alauzet "Volpone" et "Le médecin malgré lui") est revenue à Rieupeyroux ce vendredi 5 novembre jouer au centre culturel "La visite de la vieille dame", tragi-comédie de Friedrich Dürrenmatt mise en scène par Mehdi Benabdelouhab. Cinq acteurs incarnent sur scène la foule des habitants d’une ville de province : un homme, une femme, et des masques qui symbolisent les différentes instances de la ville (État, religion, enseignement, justice, santé, commerce,…) mais aussi les petites gens.

Le spectateur s’identifie au couple qui évolue sur la scène à visage découvert : Clara, une "femme blessée dans son amour, une Médée", qui a vécu au loin et revient au village afin de se venger de la trahison de l’homme qu’elle aimait, et Alfred, un homme qui a fait sa vie au village, et qui, commerçant reconnu, s’apprête à devenir maire. Récit d’un amour de jeunesse – "J’avais 17 ans, toi 20, tu m’aimais…", histoire d’homme et d’une femme dont la vie a été bouleversée par les conséquences de cet amour et la gestion de ses conséquences… Alors, un coupable idéal ? Une histoire simple que la justice peut régler facilement ? Questions et réflexions sur la responsabilité, la conscience, la tentation, la prescription, la charité, s’enchaînent : quels droits pour quelle justice ?

Le spectacle monte en puissance jusqu’au paroxysme final, rythmé par des phrases fortes : "Il faut toujours réaliser ses rêves de jeunesse. Tu as choisi ta vie et j’ai subi la mienne. Je vais acheter la justice : on peut tout acheter ! La ville a fait de moi une putain, je ferai de ce monde un bordel !"

Des acteurs heureux de renouer avec la scène, des spectateurs pris par une histoire intemporelle, un spectacle complet, alliant grandes idées et petites touches d’humour, joué avec des masques symboliques, et accompagné de tangos et de la chanson Historia de un amor, de Carlos Eleta Almarán, joués à la guitare en direct, pour un moment de théâtre comme on les aime ! Chaleureusement applaudis, les acteurs ont partagé un moment de convivialité avec leur public à l’issue du spectacle.

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