Bozouls : à Aubignac, Charlotte Delatour chouchoute les chevaux

Abonnés
  • Aubignac, nid douillet du cheval
    Aubignac, nid douillet du cheval
  • Charlotte, avec son compagnon Maxime,accueille les chevaux en pensionet élève aussi poneys et chevaux miniaturesdans son écrin de verdure à Bozouls.
    Charlotte, avec son compagnon Maxime,accueille les chevaux en pensionet élève aussi poneys et chevaux miniaturesdans son écrin de verdure à Bozouls.
  • Aubignac, nid douillet du cheval
    Aubignac, nid douillet du cheval
  • Aubignac, nid douillet du cheval
    Aubignac, nid douillet du cheval
Publié le
Olivier Courtil

Charlotte Delatour vient d’ouvrir la ferme équestre d’Aubignac, à Bozouls, où le cheval est roi.

À Aubignac, le cheval est comme un coq en pâte. Depuis qu’elle est en âge de monter à cheval, Charlotte Delatour galope comme l’équidé. Une passion que cette Normande de souche, partage maintenant en ouvrant sa ferme équestre à quelques encablures de Bozouls. Derrière un château, disposant de six hectares de prairie, à l’écart des routes, donc du temps, elle accueille son animal fétiche dans une ferme équestre entièrement conçue par son compagnon, maçon et paysagiste de profession. Autant dire que Maxime, tel est son prénom, a choyé le projet de vie de Charlotte.

Manège, sellerie, huit box à taille humaine, douche, espace repas et détente, sanitaire, sentier de randonnée, parking privé, tout est proposé pour que le cheval respire et se ressource. "On les pouponne, on les bichonne ici pour qu’ils soient bien dans leurs têtes, dans leurs peaux…", résume cette passionnée qui ne compte ainsi pas le temps.

Son havre de paix est ouvert tous les jours pour accueillir les chevaux en pension. Les chevaux, et bien plus encore. Des poneys et chevaux miniatures peuplent les lieux, bénéficiant de l’attention de Charlotte qui transmet sa bienveillance. De l’écurie de Normandie, elle a su faire de sa passion, un métier.

Acquise en septembre 2018, la ferme fut bâtie au rythme de cette passion, à la vitesse d’un cheval au galop. Le confinement a, aussi, eu du bon. Le couple s’est aménagé une petite maison (dans la prairie), une cabane dans les arbres (pour les enfants quand vient l’heure de prendre leur quartier d’été) et un immense bâtiment grandeur nature pour les chevaux. Des enclos permettent à ce petit monde de pâturer sans se soucier de demain.

Ce jeune couple fait aussi preuve d’ambition dans leur passion pour pouvoir en vivre justement. Un gîte pour quatre-cinq personnes a vu le jour avec une vue insoupçonnable sur l’Aubrac pour jouir du silence brisé seulement par le chant des oiseaux.

Écopâturage dans le canyon

La passion étant contagieuse, la ferme équestre d’Aubignac ne s’arrête pas en si bon chemin. Composée de deux ânes et d’une vingtaine de chèvres scindées en deux troupeaux, cette ménagerie ambulante arpente le canyon pour permettre à la ferme équestre de Charlotte Delatour de s’occuper, à son tour, de l’entretien du site touristique emblématique de Bozouls. "C’est de l’écopâturage pour nettoyer et rendre la beauté au site", rappelle Charlotte. Un dispositif qui entre dans le cadre de l’entretien de cet Espace naturel sensible (ENS) mis en place depuis cinq ans par la municipalité. Charlotte se charge de la bonne marche de cet écopâturage qui fait écho à la démarche de sa ferme équestre. Prendre soin, veiller à l’autre est dans les gènes de cette jeune et déterminée propriétaire qui a bien la tête vissée sur les épaules. "Il faut aujourd’hui diversifier les activités", dit-elle, consciente de ne jamais mettre les œufs dans le même panier. Élevage de Bouvier bernois, d’oies, canards, cochons… sont dans leurs têtes.

Charlotte et Maxime disposent de l’espace nécessaire pour accueillir cette arche de Noé. Et plus que tout, d’un cœur aussi vaste que l’océan pour abriter les animaux. "Elle préfère les animaux aux êtres humains !", glisse avec le sourire Maxime. Autant dire que la maxime du naturaliste Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, "la plus noble conquête de l’homme", sied comme une selle de cheval à Charlotte qui vient d’accueillir chaleureusement ses premiers pensionnaires avant l’entrée de l’hiver. Les premiers frimas n’empêchent pas de proposer des balades – à cheval évidemment – dans le canyon. Histoire de joindre l’utile à l’agréable en ne polluant pas Dame nature tout en prenant le temps, au rythme du pas.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?