Désindustrialisation, immigrés et... Parisiens : les trois principales "menaces" pour les régions françaises

Ah, la région, son bien vivre, son bien manger, ses paysages, son patrimoine et ses traditions... Chacun en deviendrait presque chauvin.

Selon un sondage réalisé par Sociovision pour le journal télévisé de 13 Heures de TF1, reprise par LCI, 75 % des Français donnent une bonne note à sa région, 87 % s'y sentent bien. 37 % y vouent même une passion. En Occitanie, ils sont même 43 % dans ce cas, sur les 91 % qui s'y régalent. Et 78 % n'en bougeraient pas. Et chaque région peut reprendre ce sondage à son compte.

Amoureux de la nature et gastronomes

Mais restons-y, dans notre Occitanie. Ce qu'on y préfère avant tout ? Les paysages et la nature pour 56 % des habitants, le climat pour 55 %, et la qualité de vie pour 42 %. Sur ces points, nous sommes un peu comme les Provençaux, les Néo-Aquitains ou encore les Bretons, les plus chauvins pour leur région.

Les valeurs occitanes ? La tradition, la beauté, l'authenticité, la convivialité et surtout, surtout le plaisir. Car dans la "géographie des valeurs" de ce sondage, nous sommes la région du plaisir, comme l'Île-de-France est celle du prestige, la région Paca celle de la beauté, ou les Hauts-de-France celle de la convivialité.

81 % des Français sont également attachés à la gastronomie régionale. Parmi les spécialités les plus appréciées toutes régions confondues ? La raclette est en tête, devant le foie gras et la raclette. Le cassoulet pointe en 7e position, et pour les Aveyronnais l'aligot est 14e, sur 31 spécialités retenues. Quant au vin évidemment, il n'y a qu'en Haut-de-France, en Normandie et en Bretagne qu'on picole autre chose...

Les Parisiens, cette invasion tant redoutée

De notre région, on contemple Paris l'oeil en coin, on s'en méfie. 88 % des régionaux trouvent que la capitale concentre trop de pouvoirs. Du pouvoir politique ? 83 % voudraient en avoir plus chez eux, et 50 % aimeraient que certains ministères soient délocalisés, comme le ministère de l'Agriculture dans une région agricole, ou le ministère de la Mer sur le littoral. Quoi de plus logique ?

Et surgit la première grande menace : la désindustrialisation. 38 % en Occitanie pensent que la région en souffre. Et c'est encore plus vif dans les Hauts-de-France ou dans le Grand-Est. Que l'on garde nos industries.

Mais cela ne veut pas dire urbanisation à outrance. Près des trois-quarts des habitants d'Occitanie (74 %) craignent ainsi de voir leurs paysages de campagne disparaître. 

La crainte de se voir envahir aussi. En moyenne 53 % des "régionaux" se méfient de l'accueil de populations immigrées. En Occitanie, nous sommes un peu moins craintifs, avec 48 %. Et c'est surtout chez les aînés que ce sentiment demeure, alors que les moins de 30 ans, plus fleur bleue, parlent de protection de la nature.

Désindustrialisation et immigration ont en cela de commun qu'elles constituent les deux principales menaces pour les régions, la troisième étant... les Parisiens. L'envie des Parisiens de quitter leur région est perçue comme une menace par 55 % des "Occitaniens" !

Et ces trois menaces sont les principales au vu d'absolument toutes les régions françaises, hors Île-de-France bien sûr, où les centres de distribution d'Amazon leur semblent plus dangereux qu'eux-mêmes.

Mais la menace est bien réelle en ce qui concerne les Parisiens : dans une rédgon qui concentre près d'un tiers de la population française, 54 % des Franciliens avouent leur désir de quitter leur région. Soit près de 7 millions de "Parigots" ou assimilés prêts à envahir nos campagnes ! Même les troupes d'Attila n'étaient pas aussi nombreuses...

Et l'Occitanie sera pour eux un mets de choix, puisque nous savons à 85 % d'entre nous que... tout le monde nous aime.