Aveyron : condamné pour la troisième fois en cinq ans pour violences conjugales

  • Alcool et violences au menu du tribunal ce mercredi.
    Alcool et violences au menu du tribunal ce mercredi. Illustration Centre Presse - José A. Torres
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Un couple villefranchois s’est une nouvelle fois retrouvé devant le tribunal de Rodez, hier : le conjoint violent a écopé d’un an de prison ferme.

Alcool et violence ne font jamais bon ménage. Et pourtant, l’amour l’emporte souvent et dépasse l’entendement. « Dans les dossiers de violences conjugales, on dit que la victime revient à sept reprises dans les bras de son agresseur avant de partir… », a rappelé un brin désabusée, la substitut du procureur de Rodez, Esther Paillette. Ce mercredi, elle faisait face à un couple de quadragénaires villefranchois que la juridiction connaît bien. Depuis leur rencontre en 2017 sur internet, ils se sont retrouvés à trois reprises devant les juges. L’homme, originaire de Nantes, est d’ailleurs en train de purger une peine pour violences conjugales sur sa compagne aveyronnaise.

Ce mercredi, il a écopé d’un an de prison ferme supplémentaire pour de nouvelles « gifles » et autres coups. C’était en octobre 2020 dans leur appartement du centre-ville de Villefranche-de-Rouergue. Encore une fois, la soirée est alcoolisée. Le vin rouge est au menu, ils en consommeront cinq litres, « des quantités industrielles » dit le prévenu. Puis, ça dérape, « comme à chaque fois qu’il a bu », témoigne sa compagne. Les coups et les injures pleuvent, toute la nuit. L’homme s’enfuit de l’appartement à huit heures du matin, juste après avoir uriné sur le lit de sa compagne. Prévenus par des passants de l'altercation, les gendarmes retrouveront sa trace à la gare routière. Sa compagne, elle, est prise en charge par les secours. Les examens médicaux mettront en évidence de nombreuses ecchymoses sur tout le corps, « certaines antérieures à la nuit de violences ».

« Quand on s’aime, on peut s’en sortir »

« Nous sommes toxiques l’un pour l’autre. Cette soirée s’est mal passée et je m’en excuse », se justifie l’homme, devant la présidente Sylvia Descrozailles. À la barre, sa compagne demande « à le retrouver rapidement ». « Je l’aime et je pense qu’on peut repartir sur le bon pied. Quand il y a autant d’amour, on peut s’en sortir », lance-t-elle, laissant la salle d’audience sans voix.

- « Vous n’avez jamais eu peur de mourir ?, lui demande alors le tribunal.
- Seulement la première fois...
- Dans votre déposition, vous parlez de violences tous les trois jours, est-ce vrai ?
- Ce que j’ai dit est vrai mais je n’ai pas déposé plainte. »

L’amour dépasse souvent l’entendement...

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