Escrime : Roman Svichkar, un étranger en terrain connu à Rodez

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  • Roman Svichkar est décrit tel un "super coéquipier".
    Roman Svichkar est décrit tel un "super coéquipier". DR
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En lice samedi 18 et dimanche 19 décembre lors des championnats de France par équipes, la troisième recrue étrangère de l’histoire de l'Escrime Rodez Aveyron, l’Ukrainien Roman Svichkar, y a déjà participé avec… le club ruthénois.

"Ce n’est pas Fabrice Jeannet (double champion olympique par équipes et vainqueur de la coupe d’Europe avec Rodez en 2016), mais on n’a pu s’offrir que lui. (rires)" Le vice-président ruthénois en charge du haut niveau, Jean-Michel Goubert, commence la présentation de sa nouvelle recrue, l’épéiste ukrainien Roman Svichkar, avec une petite vanne. Avant de reprendre son sérieux pour étaler un CV éloquent : "Vice-champion du monde 2019 sur l’épreuve collective, 3e en solitaire l’année précédente… c’est quand même un tireur du top 30 mondial !" L’épéiste de 28 ans en faisait partie cet été, mais est descendu au 43e rang, soit tout de même le deuxième meilleur classement parmi le quatuor ruthénois, composé aussi d’Alexandre Bardenet (12e), Jonathan Bonnaire (100e) et Mathias Biabiany (142e). "Il avait fait les derniers championnats de France dans notre formation, en mai 2019, sauf que c’était pour remplacer ‘‘Jo’’, alors blessé, rappelle le dirigeant. On avait terminé 3e et le courant était bien passé avec tout le monde."

Ça ne devait être qu’une pige, mais le départ d’Aymerick Gally à Beauvais, en novembre 2020, a changé la donne. "On n’avait pas les moyens de le garder. Un tireur français doit être payé toute la saison par son club s’il n’est pas sélectionné par la fédération pour des compétitions internationales alors que notre recrue, on va la rémunérer seulement quatre fois : trois aux ‘‘France’’ et une en coupe d’Europe."

Une astuce déjà utilisée par l’Escrime Rodez Aveyron au moment où le Castonétois Bruno Gares en était encore le directeur technique et le maître d’armes : "Quand on n’a pas assez d’argent, il faut savoir être malin. (sourire) À l’époque, c’est aussi pour cette raison qu’on avait pris José Luis Abajo. On avait été les pionniers et depuis, quasiment chaque club de première division a un étranger."

"Du genre à ne jamais prendre l’eau sur son relais"

L’Espagnol, médaillé de bronze aux JO 2008, avait même été le premier à signer dans un club français, en 2012, le double champion du monde estonien Nikolaï Novosjolov avait suivi deux ans plus tard pour la réussite que l’on connaît : trois titres nationaux par équipes grâce notamment à eux (2012, 2014, 2015). Alors, jamais deux sans trois avec Roman Svichkar ? "Son dernier message, c’est : ‘‘j’ai hâte de gagner les championnats de France et la coupe d’Europe’’, sourit le maître d’armes de l’Era Robin Rieu, qui l’a recruté sur une manche de coupe du monde. C’est un gaucher très vif, capable d’enflammer un match. Un escrimeur très régulier, du genre à ne jamais prendre l’eau sur son relais. Au contraire, il peut infliger un 5-0 à son adversaire lors de son passage."

À confirmer les 17 et 18 décembre lors des quarts de finale des "France", à Fontaine, dans la banlieue de Grenoble. Et un jour à Rodez pour celui qui vit en Ukraine ? "On aimerait le faire venir en stage avant la coupe d’Europe, en février."

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