Saint-Affrique : Sylvie Boulard publie son dernier roman, "La noyée de la Sorgues"

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  • Dans son roman, Sylvie Boulard invite le lecteur à déambuler dans les rues de Saint-Affrique en 1881.
    Dans son roman, Sylvie Boulard invite le lecteur à déambuler dans les rues de Saint-Affrique en 1881. JMC
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C’est le 6e opus de la série "Crimes en Rouergue sous la troisième République".

Dans la série de ses romans policiers historiques intitulés "Crimes en Rouergue sous la troisième République", Sylvie Boulard vient de publier, à compte d’auteur, le sixième tome des aventures de l’inspecteur Levasseur. Il a pour titre "La noyée de la Sorgues". L’action se situe en 1881 à Saint-Affrique. C’est l’année où sont publiés les décrets de Jules Ferry qui demandent l’éviction des congrégations religieuses des écoles. Tout cela crée des tensions énormes en France, mais également à Saint-Affrique où ce sont les Jésuites qui assurent l’enseignement à Saint-Gabriel.

Une passionnante intrigue

Dans l’intrigue du roman, il y a eu une mort inexpliquée et une rumeur accuse le maire d’être lié à cette mort suspecte. "J’ai appelé le maire Hyacinthe Boutarude car le maire de l’époque se nomme Hippolyte Barascud, précise Sylvie Boulard. À partir du moment où j’invente des actions ou prête des pensées à des personnages connus, je change les noms car je ne voudrais pas que les descendants puissent être gênés." Après cette mort, l’inspecteur Levasseur, attaché au commissariat de Rodez, est envoyé pour enquêter à Saint-Affrique. En parallèle, il découvre aussi la mort inexpliquée de plusieurs SDF et mène l’enquête sur ces deux intrigues en même temps. Ce qui permet à l’auteur d’aborder différents thèmes comme le fonctionnement des conseils municipaux de l’époque. "Ces derniers subissent de nombreuses variations dans le mode de désignation des conseillers municipaux et des maires, explique Sylvie Boulard. J’aborde le fonctionnement des villes de province et les accointances entre les élus et les citoyens, les nobles et le peuple, et les différentes franges de la société." Le deuxième thème abordé par l’auteur est celui de la commune de Paris car "il y a aussi des communes dans différentes villes de France". Enfin, Sylvie Boulard parle des réactions face aux décrets de Jules Ferry et notamment des ripostes qui se sont mises en place dans différents lieux : "C’était très violent à l’époque. Comme à chaque fois, l’enquête policière permet d’imbriquer tous ces thèmes de manière agréable pour le lecteur et de lui apprendre ou rappeler quelques faits historiques."

Ce roman est une invitation à la déambulation dans les rues de Saint-Affrique en 1881 : "Je parle des différents quartiers, des moulins, de l’hôtel de Ville construit depuis peu et des édifices religieux. Je fais quelques clins d’œil aux personnalités locales. Par exemple, Émile Borel est encore enfant. Le général de Castelnau, à l’époque jeune capitaine, est évoqué sous ses différents aspects. Je lui donne le nom Mouriezes de Pastelnauze."

"La noyée de la Sorgues" (384 pages, 14€) est disponible dans les librairies et sur le site internet www.sylvieboulard.com
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