La mémoire de deux gendarmes honorée

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Durant la minute de silence sous une forte pluie
Salle Pierre-Beffre, le président Bernard Augier et un de ses adjoints ont fait lecture des états de service des deux gendarmes morts en service.
La mémoire de deux gendarmes honorée

Social, Rodez, Decazeville

Publié le 26/12/2021 à 21:49

Bernard CANTALA

À l’occasion de l’assemblée générale des médaillés militaires du Bassin, le président Bernard Augier a décidé d’honorer la mémoire de deux gendarmes nés à Aubin, morts dans l’exercice de leurs devoirs.

Jean Pérez, né le 4 décembre 1938 à Aubin, mort en service commandé sur la côte d’Hymes à Firmi et Pierre Pialou, né le 16 août 1949 à Aubin, mort en service commandé le 9 juin 1986 à Bonneville (74).

Bernard Augier s’en est ouvert auprès de Laurent Alexandre, maire d’Aubin qui a très aimablement pris fait et cause pour cette initiative. Il a ordonné que le monument aux morts soit paré aux couleurs nationales pour cette commémoration.

La cérémonie s’est déroulée sous une pluie battante devant le monument aux morts d’Aubin en présence du maire, des médaillés militaires, de leurs familles de six porte-drapeaux et des familles des deux victimes du devoir.

Les sonneries et la Marseillaise étaient diffusées par haut-parleur.

À l’issue les participants se regroupèrent salle Pierre-Beffre. Les carrières professionnelles des deux gendarmes ont été mises en exergue.

Jean Pérez a été admis à l’école de gendarmerie de Châtellerault le 27 août 1963. Nommé gendarme le 25 février 1964 il était affecté à l’Escadron de Gendarmerie de Strasbourg, apte à servir en brigade routière. De retour au pays, affecté à la brigade motorisée de Rodez. Il était nommé maréchal des logis chef après avoir obtenu son diplôme d’officier de police judiciaire et rejoignait ensuite la brigade motorisée de Firmi. Il décédait au cours d’un accident de la circulation à Auzits.

Décoré de la médaille militaire, son nom figure à la page 633 du livre d’Or de la Gendarmerie.

Pierre Pialou tué à Firmi par un homme ivre

Pierre Pialou, dans le cadre de son service militaire incorpore le 1er régiment des Hussards parachutistes.

De retour à Aubin, après avoir servi en qualité de pompier volontaire il s’oriente vers la gendarmerie. Nommé gendarme à l’issue du stage de gendarmerie à Melun il est affecté en brigade dans le Cantal. Après avoir servi dans diverses brigades et obtenu son diplôme d’officier de police judiciaire il est nommé maréchal des logis chef à la brigade de gendarmerie de Bonneville (74). Le 9 juin 1986 il est appelé à intervenir sur des faits de violences exercées par un homme en état d’ivresse sur des membres de sa famille.

Au cours de l’intervention, alors qu’il tentait de le raisonner, l’individu se jette sur lui armé d’un couteau et le frappe en pleine poitrine. Il décédera au cours de son transport vers l’hôpital.

Pierre Pialou a été décoré de la médaille militaire et de la médaille de la gendarmerie avec grenade de bronze.

Il a été le parrain de la 70e compagnie d’élèves-gendarmes de Montluçon. Il a été fait mention des nombreux éloges et félicitations diverses décernées par la hiérarchie des deux victimes du devoir.

Une année 2020 perturbée par la crise

À l’issue de la cérémonie d’hommages rendus au monument aux morts d’Aubin à la mémoire des gendarmes Pierre Pialou et Jean Pérez, tous d’eux nés à Aubin, morts en service commandé, les médaillés militaires du Bassin et leurs familles se retrouvaient à l’hôtel du Parc à Cransac pour leur 37e assemblée générale.Bernard Augier, président de l’association ouvrait la séance en remerciant de leur présence la quasi-totalité des médaillés accompagnés de leurs familles. À l’issue du préambule d’ouverture, il demandait la minute de silence à la mémoire des 6 adhérents décédés depuis la dernière assemblée générale de décembre 2019 (celle de 2020 ayant été annulée en raison des mesures sanitaires Covid-19).Il donnait la parole au conseiller départemental en développement mutualiste UNEO (mutuelle à laquelle adhèrent la quasi-totalité des retraités de la Gendarmerie et leurs familles). Il rappelait les garanties dont bénéficient les adhérents et énuméraient les nouveautés en matière de protection, santé et prévoyance.Le compte rendu moral présenté par le président ne pouvait pas être au beau fixe en raison de la situation actuelle, crise sanitaire, pensions de retraite sans évolution depuis des années malgré l’inflation et une hausse des prix généralisée.Sur le plan financier le trésorier présente une comptabilité saine, bien tenue. Les comptes rendus, moral et financier, étaient approuvés à l’unanimité. Les prévisions de l’année : voyages, rencontres diverses, méchoui, seront prises dès que les mesures sanitaires seront connues.Les participants se retrouvaient alors autour des tables du restaurant du Parc. C’est dans une excellente ambiance qu’ils ont pu apprécier ensemble un excellent repas.