Aveyron : une rentrée qui s'annonce chargée pour la FDSEA

  • Dominique Fayel, Laurent Saint-Affre et Germain Albespy.
    Dominique Fayel, Laurent Saint-Affre et Germain Albespy. Ph.H.
Publié le

Plusieurs dossiers sont sur la table : renouvellement syndical, prédation, hausse des charges, loi Egalim 2...

L'année 2022 s'annonce chargée pour la FDSEA. Lors d'une conférence de presse de rentrée ses responsables, Laurent Saint-Affre, Dominique Fayel et Germain Albespy ont posé sur la table les dossiers qui vont concerner la profession agricole dans son ensemble.

Parmi eux, la mise en application de la loi Egalim 2 qui doit permettre, selon la FDSEA, de " répercuter les hausses de charges sur le prix de vente de nos productions ". Même s'il ne fait pas l'unanimité, notamment auprès des négociants et de certains éleveurs, ce second volet de la loi Alimentation fera " revenir de la valeur dans nos fermes ", a assuré Dominique Fayel. Une hausse des charges qui se fait déjà sentir dans certaines exploitations. En novembre 2021, selon l'Insee, les prix agricoles à la production sont en hausse de 15,8 %. " Depuis trop longtemps, dans le monde agricole, c'est l'acheteur qui fixe son prix. Et si le premier volet de la loi Egalim n'a pas eu d'effet sur la viande bovine, nous espérons que la loi Egalim 2 permettra une meilleure rémunération du travail des agriculteurs ", a souligné Laurent Saint-Affre.

Prédation

Autre dossier d'importance, celui de la prédation. " Depuis quelques mois, nous assistons de nouveau, à une multiplication du nombre d'attaques de loup en Aveyron et en particulier sur le Larzac, déplore Germain Albespy. Ce n'est plus acceptable. Car ces attaques, lorsqu'elles ne sont pas mortelles, génèrent des traumatismes sur la santé des éleveurs et celle de leur famille. La santé des animaux est également très affectée après des attaques. "

" Dans l'immédiat, nous demandons de meilleurs délais d'intervention de la brigade loup, poursuit Germain Albespy. Et les autorisations de tirs actuellement délivrées par les services de l'Etat sont insuffisantes. Nous demandons un droit permanent pour tous les éleveurs de défendre leurs troupeaux contre le loup, sans plafond. Aussi, un meilleur comptage des loups doit être fait. L'Office français de la biodiversité reconnaît lui-même que le système de comptage a été ses limites et reste trop imprécis. "

La question du vautour est également posée par la FDSEA. " La population de vautours fauves a été multipliée par 4 en 10 ans, avec 742 couples en 2020, détaille Germain Albespy. Nous ne sommes pas contre la présence de ces animaux. Mais il faut retrouver un équilibre, une situation sereine pou chacun, alors que les attaques se sont multipliées et que nous redoutons la prochaine mise en herbe des troupeaux. 

 

Une année d'élections

Ce début d'année correspond également au renouvellement des équipes locales de la FDSEA. En effet, près 1 350 personnes, soit un tiers des adhérents ont été élus localement. D'autres échéances sont à l'ordre du jour : avant le 12 janvier les équipes cantonales et régionales seront désignées puis le 28 janvier, lors de l'assemblée générale, les bureaux des 17 sections seront élus. Le 7 février, le bureau départemental et le nom du prochain président sera connu.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?