À Hong Kong depuis six ans, l'Aubinois Ludovic Debord garde la frite

Abonnés
  • Arrivé chez Frites pour compléter son cursus d’une expérience internationale, Ludovic n’est jamais parti depuis. Et ne compte pas rentrer dans l’immédiat. @Repro
    Arrivé chez Frites pour compléter son cursus d’une expérience internationale, Ludovic n’est jamais parti depuis. Et ne compte pas rentrer dans l’immédiat. @Repro
Publié le
Aurélien Delbouis

Natif d’Aubin, le jeune homme de 34 ans est parti à Hong Kong pour s’offrir l’expérience internationale qui lui manquait. A la tête de "Frites" brasserie belge réputée dans la ville de tous les contrastes, l’Aveyronnais nous raconte son quotidien très impacté par la pandémie.

Son visa working holiday en poche, il a posé ses bagages à Hong Kong en 2016. Six ans plus tard, Ludovic Debord est à la tête de Frites, une brasserie belge réputée pour sa carte "très européenne" et son choix quasi infini de bières, belges elles aussi.

Derrière ce nom "un peu fun", une chaîne de huit établissements, tous implantés dans la métropole de 7,5 millions d’habitants, cette ancienne colonie britannique devenue une région administrative spéciale chinoise et qui a récemment fait l’actualité. Qui ne se souvient pas des images des manifestations pro-démocratie, certaines réprimées violemment, visant à dénoncer l’ingérence de la Chine sur cette place financière et commerciale forte. Deux ans plus tard, ces manifestations se sont tues et le Covid a modelé une tout autre ville. "En peu de temps, la ville a vraiment changé. Les manifestations ont été balayées par le Covid avec les restrictions sanitaires que nous connaissons encore aujourd’hui. Le Hong Kong de maintenant n’a rien à voir avec celui que j’ai découvert en arrivant", analyse le natif d’Aubin. Dans son restaurant par exemple, plus de service en salle passé 18 heures. Seule subsiste la vente en emporter. "On revient à la situation que nous avons connue il y a pile un an. Ce qui n’est pas sans conséquence sur notre chiffre d’affaires."

"Faire le dos rond"

En chute de 50 % par rapport à la situation avant Covid. Dans ces conditions, difficile de retrouver la chaleur des nuits hongkongaises. Surtout aux abords de Frites. Jadis un lieu de perdition et de violences bien connu des marins britanniques et américains, le quartier de Wanchai abritait jusqu’à aujourd’hui une foule de restaurants, d’immeubles résidentiels et de gratte-ciel remplis de bureaux. "Avec le Covid, beaucoup d’établissements qui ont fait la réputation de la nuit ici ont préféré plier boutique", déplore l’Aveyronnais qui "fait le dos rond" en attendant que se referme la parenthèse Covid. "Je viens de renouveler mon visa, mais je ne m’exclus rien. Pas même de rentrer en France, peut-être même en Aveyron. Mais j’estime avoir encore quelque chose à faire ici, à Hong Kong. C’est une ville qui reste malgré tout très attractive, dynamique, cosmopolite."

Revers de la médaille, les loyers sont purement et simplement "prohibitifs." "J’ai vécu en colocation en arrivant mais j’ai eu envie d’être indépendant assez rapidement avec un petit studio… qui reste un petit studio. J’ai retrouvé les conditions de vie de l’étudiant que j’ai été", s’amuse Ludovic.

Formé à l’école hôtelière de Saint-Chély-d’Apcher, l’Aubinois a travaillé à Paris puis dans un restaurant étoilé à Milton Keynes, une élégante bourgade du Royaume-Uni, située à 80 km au nord de Londres, avant de boucler son cursus à Chambéry avec un master de management hôtelier. Une aventure, qui pour le jeune homme de 34 ans, ne fait que commencer.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Aubin

100000 €

À VENDRE-Immeuble à usage locatif comprenant 2 appartements loués + possibi[...]

Toutes les annonces immobilières de Aubin
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?