"Oubliés du Ségur" : près de 150 salariés du social et médico-social manifestent à Rodez

Le compte n'y est pas encore selon les manifestants, et il existe désormais des "oubliés du Ségur" au sein même des "oubliés", du fait de l'élargissement prochain de la mesure à plusieurs professions (aide médico-psychologique, aides-soignants, orthophonistes, etc.). "Certains vont devenir éligibles, mais il manque toujours l'ensemble des éducateurs spécialisés, des moniteurs d'atelier ou des moniteurs éducateurs par exemple. Nous sommes oubliés depuis le début", explique Nasser Issad, délégué syndical CGT de la fondation Optéo.

Autour de lui, près de 150 personnes ont bravé le froid pour faire entendre leurs revendications. Intégrer le Ségur, mais aussi obtenir d'autres revalorisations salariales pour rendre leurs métiers, en cruel manque de bras, enfin attractifs. Cédric Mors, secrétaire général CGT Santé au conseil départemental, heureux de "se retrouver avec les collègues du privé", met l'accent sur la nécessité de remplacement des effectifs dans des équipes "en souffrance". "Notre employeur s'en donne-t-il les moyens ?", interroge le syndicaliste. "Les personnes âgées, ça vote, mais pas les enfants handicapés", soulignera pour sa part une manifestante.

Après quelques prises de parole sur le rond-point de la Gineste, les manifestants ont distribué des tracts revendicatifs aux automobilistes et déposé symboliquement des appels à candidatures chez Pôle emploi, situé à proximité.