Millau : Catherine Destivelle marraine du prochain festival 360° d’aventure

  • L’alpiniste française sera à Millau pour présenter ses livres et échanger. L’alpiniste française sera à Millau pour présenter ses livres et échanger.
    L’alpiniste française sera à Millau pour présenter ses livres et échanger. D.R.
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Maxime Cohen

Entretien avec l'alpiniste française devenue éditrice et dont le film sera projeté en clôture du festival.

Comment est né le parrainage avec le festival 360° d’aventures ?

Ils ont tout simplement contacté mon assistante et il s’est trouvé que j’étais libre. Comme aujourd’hui je suis éditrice, j’ai demandé que mes livres soient mis en avant plus que moi.

Votre film sera aussi présenté en clôture...

Oui mais le sujet pour moi est plutôt mon activité d’éditrice. Je pense que le film a déjà été vu, il est passé à la télé et au cinéma.

Vos livres sont variés, que voulez-vous mettre en-avant ?

Tous les ouvrages ! (rires) J’aime beaucoup les livres pour enfants qui font découvrir l’escalade, l’alpinisme, la randonnée, le ski... toutes les activités de montagne parce que c’est important. C’est sympa de faire rêver les plus petits. Il y a aussi les récits authentiques que j’aime beaucoup.
J’ai fait pas mal de traduction d’écrits en anglais, en italien ou en espagnol. Je pense qu’ils sont bons et elles n’avaient jamais été faites en France. Je me suis engagée là-dessus et je trouve que ça vaut le coup parce que la qualité est bonne. Ce sont des bouquins qui ne sont pas forcément tout jeunes comme Everest, l’arête ouest de Tom Hornbein.
L’auteur doit avoir 90 ans mais il l’a écrit dans les années 1970. Ça n’avait jamais été fait en France mais j’ai pris ce risque parce que c’est l’un des grands classiques de l’alpinisme.

Un risque payant ?

Je ne perds pas d’argent... (rires) Je me suis lancée à corps perdu dans l’édition. Tout le monde me disait que c’était courageux et finalement oui, ça l’est ! J’ai publié 100 titres et ça demande un travail de fou. J’ai fait des beaux livres et chercher l’iconographie demande un temps diabolique... Je viens d’en publier un sur les piolets d’or sur les plus beaux exploits de ces 30 dernières années. Il a fallu chercher des photos auprès des Russes, des Slovènes, des Américains, c’est compliqué.

Le piolet d’or carrière qui vous a été remis intègre aussi ce travail d’édition...

Oui, c’est ce qu’a dit le président du GHM (Groupe de haute montagne qui réunit les alpinistes du monde entier, NDLR). Il dit que j’ai aussi participé à la promotion de l’alpinisme en plus. Ça m’a donné du baume au cœur parce que c’est un travail qui n’est pas facile. Je suis contente qu’ils aient reconnu ma prise de risques par rapport à l’édition. Mine de rien, ce n’est pas gagné d’avance de partir uniquement sur du livre de montagne.

Est-ce important quand on a vécu autant de belles émotions sur les montagnes de les partager et de les transmettre ?

Oui, je trouve que c’est intéressant de montrer aux gens ce qui nous touche et nous anime. Ça leur permet de découvrir que nous ne sommes pas des têtes brûlées. Nous sommes des gens normaux, nous étudions vraiment tout. L’accident est un échec. Le but c’est d’avoir de belles émotions et rentrer à la maison sans déchirer le pantalon.

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