Football : Laurie Cance et Rodez "ne s’enflamment pas"

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  • Laurie Cance, cinq buts cette saison, dans ses œuvres en coupe de France.
    Laurie Cance, cinq buts cette saison, dans ses œuvres en coupe de France. Archives CPA - Jean-Louis Bories
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Aurélien Parayre

La capitaine et milieu de Rodez évoque une saison riche en perspectives.

Après votre qualification pour les quarts de finale de la coupe de France à Calais (0-4) une semaine auparavant, vous avez réalisé une très belle opération comptable dimanche chez vos rivales yzeuriennes dans la course à la montée en D1 (0-1). Racontez-nous comment cela s’est passé ?

C’était un match joué dans des conditions délicates, sur un terrain gras sur lequel il était difficile de développer du jeu. C’était un match d’équipe, durant lequel tout le monde a été solidaire, présent dans les duels. Il n’y a pas eu beaucoup d’occasions, mais on a su mettre le but au bon moment (via une frappe en pleine lucarne de Sofia Guellati à la 42e, NDLR). En deuxième, on a eu un peu plus de mal. Elles ont poussé pour égaliser, mais on a su résister, toujours en équipe.

Au classement, du coup, vous comptez aujourd’hui sept points d’avance sur Yzeure le 3e et six sur votre dauphin Montauban. Peut-on dire que la D1 vous tend les bras ?

Il ne faut pas oublier qu’Yzeure et Montauban ont un match en moins ! Mais oui, on est devant, on est en confiance et on va continuer à regarder de l’avant. Pour la D1, on fera les comptes à la fin de la saison. Il nous reste beaucoup de matches, donc on ne s’enflamme pas.

À 26 ans, vous qui faites partie des anciennes dans ce groupe des Rafettes l’ayant rejoint il y a plus de douze ans, comment le jugez-vous ? Est-ce le meilleur que Rodez ait eu depuis la descente en 2019 ?

Les deux saisons après la D1, on a toujours eu un bon groupe, mais sur le terrain, on n’a pas pu enchaîner les matches à cause du covid. Cette année, on est vraiment sur une saison pleine, et je pense qu’on va cette fois la finir. Ce groupe vit bien. Tout le monde s’entend bien. On joue les unes pour les autres. Que ce soit à l’extérieur ou à l’entraînement, tout se passe bien. Et cela se ressent sur le terrain.

La perspective qui se rapproche de retrouver la D1 ne motive-t-elle pas encore plus tout le groupe ?

Bien entendu. Après, on n’en parle pas plus que ça. On a toutes une petite idée dans la tête car on est des compétitrices, donc quand tu es première du classement, bien sûr que tu penses à autre chose que la D2. Mais on est vraiment focus sur les matches qui vont arriver et, je le répète, on ne s’enflamme pas. Il faut rester sérieuses jusqu’à la fin.

Est-ce que vous sentez que le club, ses dirigeants, mettent davantage encore cette année les moyens sur l’équipe féminine ? Voire du coup un peu de pression sur les résultats ?

On a un groupe fort collectivement et individuellement, donc évidemment il y a des attentes. Mais, selon moi, ça ne nous met pas la pression. On joue : et si on gagne, tant mieux pour la suite ; si on perd, bien sûr que ça fait ch… et qu’il faut remettre de l’ordre, mais il n’y a pas de pression particulière. Après, clairement, le club met des moyens pour nous, et d’ailleurs merci à lui. On se sent vraiment soutenu par les dirigeants, le président, tout le club et ça fait plaisir.

Vous êtes capitaine et vous faites partie avec Océane Saunier et Sofia Guellati des trois dernières joueuses qui étaient là en D1. Du coup, est-ce que vous vous sentez investies d’une certaine mission de transmission de l’héritage des Rafettes de la précédente décennie ?

Bien sûr. Avec Océane et Sofia, on sait qu’il y a une histoire à Rodez avec les filles et on respecte ça. Notre cri de guerre par exemple ("Raf, Raf, Raf, la patate", NDLR) existe depuis le début et on ne le changera pas. Toutes les trois, on veut conserver et transmettre l’héritage de cette équipe féminine.

N’est-ce pas aussi un des éléments expliquant vos succès. À savoir que les recrues, même étrangères, se fondent dans un collectif et ses préceptes ?

Que ce soit les féminines ou les garçons, au club de Rodez, il y a toujours eu ces valeurs-là de solidarité, de combativité, d’esprit d’équipe. Depuis que je suis Raf avec les filles (elle est native de Decazeville, NDLR), j’ai toujours connu ça. C’est l’équipe avant tout. Donc avec les anciennes, on essaie d’inculquer cela, et je pense que les filles dans le groupe aujourd’hui ont complètement adhéré à cela.

Dimanche, c’est Marseille (9e) qui se présente à Paul-Lignon. Vous vous attendez à quoi ?

C’est une grosse affiche d’abord. Et on l’aborde de la même manière que d’habitude, sérieusement. Marseille est une équipe qui joue très bien au ballon, il faudra, nous, rester sur notre ligne du moment : solidarité et combativité.

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