Naucelle. L’histoire de la "Sainte du centenaire de la Sainte-Estelle" se raconte

  • Joe Daunis, Yan Lespoux et Pierre Cluzel remettait un présent aux couleurs locales
    Joe Daunis, Yan Lespoux et Pierre Cluzel remettait un présent aux couleurs locales
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CORRESPONDANT

Yan Lespoux est venu aux "Voyageurs", mardi soir, conter l’histoire de la "Sainte du centenaire de la Sainte Estelle", en 1954. Derrière cette date, tout un pan d’histoire trouble entre Félibre Provençaux et Occitan.

À la sortie de la seconde guerre, chaque courant avait eu des positions parfois diamétralement opposées, avec des hommes au caractère fort et d’influence La société d’Étude Occitane avait fixé la graphie de la langue d’Oc en 1930, côté "Mistralien", on avait comme chef de file un certain Frédéric Mistral et son ouvrage "Mireille" qui rayonnait dans la France entière.

Sachant que les frontières linguistiques d’alors avec l’occitan et le provençal étaient proches. Rien, alors ne pouvait donc être simple. C’est pourtant ce que l’universitaire, romancier, Yan Lespoux arrivait à éclaircir avec érudition et précision. En 1944 tout le monde avait choisi son camp, résistant où pas… Oublié Charles Mauras, qui fut Majoral sous le régime de Pétain. Tout comme Louis Allibert, côté Occitan, qui fut condamné. D’autres, comme Campron, étaient résistants.

Un personnage encore plus ambigu, Pierre-Louis Berthaud, avait navigué depuis le courant Maurassien, résistant, occitaniste, il fut déporté. C’est certainement le personnage central, car stratège invétéré, il pouvait user de tout pour arriver à ses fins. Nommé Majoral félibre (à vie) on lui refusait sa démission, en 1953, il mettait donc tout en œuvre pour que le centenaire soit un pugilat électoral… Jean Boudou, ne pouvait que s’attrister de cette attitude. Une preuve de plus que son œuvre commençait de dépasser les clivages.

À partir des années 60 / 70, les tensions s’apaiseront après de nombreux conciliabules. Une aire nouvelle de la culture occitane s’ouvrait. Robert Marty, président National de l’IEO, de 1986 à 1997, participait à ce rapprochement culturel.

Belle conférence, où ce férue d’histoire, titulaire d’un doctorat, captivait le public. Sans commune mesure avec un banquet de la Sainte Estelle, la soirée se terminait autour d’une excellente "gardianne" made in Voyageurs.

Prochaine conférence le 8 mars sur le thème de l’art Roman et Gothique, par Max Cierco.

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