Super, gazole, gaz... Les prix des carburants et de l'énergie n’en finissent pas de flamber

  • Toujours plus cher de faire le plein à la pompe.
    Toujours plus cher de faire le plein à la pompe. Pixabay -
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Centre Presse Aveyron

La crise en Ukraine vient peser sur un marché dèjà très tendu, entraînant des prix records à la pompe.

Les prix du pétrole remontaient ce lundi, dopés par les tensions exacerbées autour de l’Ukraine. Vers 15 h 45 à Paris, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour une livraison en avril prenait 1,02 % à 94,49 dollars. Les dernières démarches diplomatiques "n’ont pas permis de relâcher la pression sur le prix du pétrole, le baril de Brent remontant à 94 dollars", commentait dans la journée Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown, citée par Le Figaro. L’annonce de la reconnaissance des territoires séparatistes du Donbass par la Russie ne devrait pas apaiser la situation.

Des prix records à la pompe

Dans un marché pétrolier déjà tendu, porté par une forte demande, sur fond de reprise économique, la crise ukrainienne n’explique pas à elle seule la hausse des prix du pétrole. Mais elle est devenue un facteur aggravant. Les investisseurs redoutent, en effet, des perturbations de l’approvisionnement en brut. La Russie est l’un des trois plus grands producteurs de pétrole au monde, avec l’Arabie Saoudite et les États-Unis.

Dans le même temps, "les investisseurs prennent en compte la possibilité d’un accord avec l’Iran (sur le nucléaire, NDLR) qui débloquerait les exportations de pétrole iranien […]. Par conséquent, le sentiment haussier n’est plus aussi fort qu’au début de la semaine dernière", relevait Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, sur le site du Figaro.

Mais les prix des carburants n’en finissent pas de flamber en France. Selon les derniers chiffres officiels, publiés ce lundi par le ministère de la Transition écologique, super et gazole (diesel) ont encore augmenté la semaine dernière et atteignent de nouveaux records.

Le super SP95-E10 affiche en effet un prix moyen à la pompe de 1,7618 € par litre (+ 1,3 centime par rapport à la semaine précédente) ; et le litre de gazole grimpe à 1,7051 € (+ 0,6 centime d’augmentation).

Les cours du gaz et du blé eux aussi impactés

Depuis fin décembre, l’augmentation du prix des carburants est continue. Au point que super et gazole sont bien plus chers actuellement qu’ils ne l’étaient en novembre 2018, au tout début de la crise des “gilets jaunes”.

Mais la crise ukrainienne fait monter également les prix du gaz. L’Europe reste très dépendante du gaz russe, de Gazprom. Quatre gazoducs russes traversent l’Ukraine pour livrer l’Europe, notamment l’Allemagne, rappelle France Info.

Le prix du blé s’est envolé, parallèlement, de 30 % en un an, car la Russie et l’Ukraine sont de gros producteurs de blé.

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