BA.1, BA.2, BA.3, sous-variants de sous-variants : les différents visages d'Omicron

  • Le variant Omicron offre plusieurs "visages", mais pour l'heure, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter.
    Le variant Omicron offre plusieurs "visages", mais pour l'heure, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter.
Publié le , mis à jour

Alors que le variant Omicron représente plus de 99 % des infections en France, son sous-variant BA.2 voit sa part augmenter de semaine en semaine alors qu'un deuxième sous-variant reste encore marginal. Faut-il s'inquiéter de ces différents types du variant ?
 

Omicron a eu la peau de Delta. Selon le communiqué de Santé publique France publié ce vendredi 25 février, le redoutable Delta ne représente plus que 0,5 % des cas positifs.

Mais Omicron, moins dangereux mais plus transmissible, a longtemps pesé sur les services hospitaliers, avant de constater ces derniers jours une baisse sensible des cas de contaminations et de tous les autres indicateurs hospitaliers.

Aujourd'hui, après avoir vaincu Delta, Omicron voit apparaître une autre concurrence à son hégémonie : lui-même, avec notamment l'apparition en janvier 2022 d'un sous-variant baptisé BA.2, qui est devenu majoritaire au Danemark en quelques jours, rappelle Libération citant La Dépêche du Midi. En France, ce sous-variant BA.2 représente aujourd'hui 27 % des contaminations (et 9lus de 30 % en Nouvelle Aquitaine), révèle L'Indépendant, alors qu'il ne représentait que 16 % des infections la semaine précédente.

Pour autant, le sous-variant BA.2, dont on sait qu'il est 1,4 fois plus transmissible qu'Omicron, représente "un niveau de gravité similaire en termes de risques d'hospitalisation" qu'Omicron, a déclaré Maria Van Kerkhove de l'OMS, citée par La Dépêche, alors que quelques jours avant, l'on s'inquiétait de sa dangerosité. De plus, il ne semble pas provoquer un phénomène de "vague dans la vague" du variant Omicron, puisque la décrue des cas de contamination se poursuit, comme celles des hospitalisations, des réanimations, et enfin des décès.

Sous-variant, et même sous-variant de sous-variant

Depuis l'apparition d'Omicron, début novembre 2021 en Afrique du Sud, aucun autre variant n'est apparu, excepté Deltacron, hybride de Delta et d'Omicron, qui n'est pas vraiment un variant et dont la rareté des cas n'inquiète pour l'instant pas outre mesure la communauté scientifique.

En revanche, le variant Omicron semble avoir plusieurs visages : BA.2 donc, ainsi que BA.3 pour l'heure marginal sur le territoire avec 14 séquences relevées qui y correspondent, ae plupart provenant "d’un même cluster identifié", d'après Santé publique France. Sans oublier le sous-variant BA.1.1, détecté au mois de décembre, qui présente une mutation supplémentaire par rapport à Omicron tout en étant différent de BA.2, et qui représentait début février 2022 plus de la moitié des cas positifs dus à Omicron, selon Le Progrès.

Mais ces sous-variants présentent eux-mêmes des sous-variant, comme le BA.2 H78Y, sous-variant de BA.2 relevé par l'Indépendant, qui "empêcherait la destruction des cellules infectées et faciliterait donc sa propagation", selon le quotidien catalan.

Pour l'heure donc, ni sous-variant, ni sous-variant de sous-variant d'Omicron ne semble être à même ni d'être plus dangereux qu'Omicron lui-même, ni de faire repartir les cas de contamination à la hausse. C'était comme si Omicron peinait à avoir une identité propre, et stable. Comme s'il s'éparpillait, "façon puzzle", avec peut-être l'effet de l'augmentation de notre immunité globalen. Pour nous laisser enfin l'espoir de voir "la lumière au bout du tunnel" ?

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?