Nicolas Serres, des anneaux olympiques à l'image de marque du PSG hors des stades

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  • Directeur-adjoint de la communication au Paris Saint-Germain depuis juin dernier, après y avoir déjà travaillé de 2015 à 2020, période durant laquelle il a cotoyé Céline Peltier, une autre Aveyronnaise, Nicolas Serres n’a pas oublié que son premier curriculum vitae après le bac, il l’avait adressé au... PSG ! 	Rui Dos Santos
    Directeur-adjoint de la communication au Paris Saint-Germain depuis juin dernier, après y avoir déjà travaillé de 2015 à 2020, période durant laquelle il a cotoyé Céline Peltier, une autre Aveyronnaise, Nicolas Serres n’a pas oublié que son premier curriculum vitae après le bac, il l’avait adressé au... PSG ! Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Après avoir travaillé dans les relations presse pour une importante agence, au cœur des dossiers de candidature pour divers JO (Paris-2012, Sotchi-2014, Tokyo 2016...), ce jeune quadragénaire originaire de Thérondels a rejoint, en 2015, le club de football parisien. Après un crochet d’un an au sein de l’équipe de Paris-2024, il est revenu dans l’effectif du PSG en juin dernier, dont il est le directeur-adjoint de la communication.

La vie de Nicolas Serres pourrait être associée à celle de deux arbres. Le premier est généalogique et l’intéressé est remonté jusqu’en 1600. Chance, les familles n’ont pas beaucoup bougé, lui facilitant la tâche. Le deuxième est un tilleul de Sully qui trône fièrement au cœur de Nigresserre, hameau d’une dizaine d’âmes situé entre Mur-de-Barrez et Brommat, sur la commune de Thérondels. Enfin, pas sur tous les documents officiels ! En tout cas, une chose est sûre, c’est de là que sont originaires ses parents, partis travailler à la capitale (son père dans l’informatique, sa mère dans l’administration de la sécurité sociale), où ils se sont fréquentés. Georges Dupont, son grand-père maternel, tenait le café du village et animait diverses festivités au rythme de son accordéon.

"Je suis très ancré à Nigresserre. Mon identité est enracinée là", insiste Nicolas Serres, même s’il est né, en 1978, à Paris, dans le 14e arrondissement. Il est ainsi intarissable sur ce cordon avec le Nord-Aveyron : "Ce sont des liens très très forts. Le centre du monde, il est là. Ma mère est moins aveyronnaise que moi dans la revendication ! Avec Rosalie, ma fille âgée de 9 ans, on adore respecter notre pèlerinage du côté du château de Valon, de Conques ou de Laguiole". Et il ne manque pas une occasion de "parler du pays" avec Clarisse Castan, la Sud-Aveyronnaise qui travaille chez Accor à Paris et avec laquelle il entretient des relations professionnelles régulières.

Des études d’anthropologie !

Son bac littéraire en poche, Nicolas Serres a opté tout d’abord pour la communication, avant de s’orienter vers "des études marrantes" : l’anthropologie. Il ne savait pas encore qu’elles lui seraient très utiles. Très vite, il a su qu’il voulait "travailler dans le développement international". Il a d’ailleurs goûté à diverses expériences au Burkina Faso, aux Etats-Unis, en Roumanie, ou en Australie pour suivre, là, les battements de son cœur. La suite de son parcours est très étroitement liée aux anneaux olympiques. œuvrant notamment pour l’agence Weber Shandwick, au niveau des relations presse, l’enfant de Thérondels a été très investi dans plusieurs dossiers de candidature pour des Jeux olympiques, autant d’été que d’hiver : Paris-2012, Sotchi-2014 ou encore Tokyo-2016.

Il a ainsi passé dix-huit mois dans la capitale du Japon. "C’était un autre univers, incroyable !, se réjouit-il encore. Mon objectif était de créer un environnement favorable. On ne peut pas faire gagner, on peut faire perdre". De retour du Pays du soleil levant, Nicolas Serres a décidé de voler de ses propres ailes, en créant avec Vanessa Verron, une amie rencontrée sur les bancs du Celsa (école des hautes études en sciences de l’information et de la communication), l’agence The right track et francsjeux.com, un site internet francophone d’information sur le mouvement sportif international. L’aventure a duré cinq ans, de 2010 à 2015.

Pas le temps de souffler et Nicolas Serres a intégré l’effectif du Paris Saint-Germain, aux côtés de... Zlatan Ibrahimovic, lors de la réception de Reims, pour le compte de la dernière journée de Ligue 1. Sa mission : "Développer une vraie marque". Il donne quelques chiffres : "Il y avait alors 500 000 fans sur les réseaux sociaux, dont 95% étaient français. Aujourd’hui, on en compte 150 millions, avec une large majorité à l’étranger". Au Brésil bien sûr, avec l’arrivée de Neymar, mais également en Indonésie. "Ce n’est pas très surprenant car nous avons ouvert une académie à Bali", explique Nicolas Serres. Et de poursuivre : "L’engouement est planétaire, grâce à “un effet joueurs” bien sur. Quelque chose est en train de se passer autour du PSG.Et le Parc des Princes est une véritable destination".

"Le caractère original du projet"

Avec, depuis 2016, des visites guidées enregistrant "un énorme succès". Tout avait commencé par un simple escape game...
En 2020, après le match de Ligue des Champions contre Dortmund justement au Parc, l’Aveyronnais a quitté le Paris Saint-Germain pour rejoindre l’équipe "relations presse et communication" de Paris-2024. "C’était assez logique, commente-t-il. L’objectif était d’orchestrer la stratégie com et RP". Il y est resté une année.

Avant de resigner au PSG en juin dernier comme directeur-adjoint de la communication : "L’expérience à Paris-2024 faisait pleinement sens au vu de ma carrière mais j’avais déjà passé cinq ans au PSG et je pense qu’il est difficile de rivaliser en terme de passion et d’émotion, et quant au caractère exceptionnel et original du projet. Au final, tout cela a fait pencher la balance pour que j’y retourne. Mais, Paris-2024 est un très beau projet. Après cent ans, la France va enfin accueillir à nouveau les Jeux". Nicolas Serres travaille à "promouvoir l’image du club hors des terrains : l’originalité de son modèle de développement, la réussite économique du projet qui irrigue l’ensemble du football français".

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