Le bleu des causses, troisième AOP fromagère de l'Aveyron, poursuit tranquillement sa croissance

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  • Sébastien Gisquet, éleveur de vaches à Pont-de-Salars, fait déguster le bleu des causses sur le Salon.
    Sébastien Gisquet, éleveur de vaches à Pont-de-Salars, fait déguster le bleu des causses sur le Salon. Centre Presse
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Fabriqué à Rodez et affiné à Rivière-sur-Tarn, le fromage de vache a gagné 5 % de croissance en 2021.
 

Vingt-six fermes, 50 producteurs de lait, un seul fabricant, mais tout d'un grand. Le bleu des causses, à l'ombre du roquefort, dans le sillage du laguiole, trace son bonhomme de chemin. Le troisième AOP de l'Aveyron poursuit petit à petit sa croissance. Et la crise Covid n'a pas entravé son développement. Avec 450 tonnes vendues en 2021, il enregistre une progression de 5% notable, dans un contexte où beaucoup d'autres fromages français ont eu du mal à être seulement à l'équilibre. 

Sébastien Gisquet, jeune éleveur de vaches installé à Pont-de-Salars explique cette situation par la belle dynamique portée par les éleveurs. En effet, s'ils ne sont pas nombreux, les agriculteurs sont très mobilisés, tout au long de l'année pour faire connaître leur bleu. "Les producteurs et la filière sont très engagés, détaille-t-il. On organise beaucoup d'animations, pas seulement en Aveyron, et parfois en relation avec d'autres produits, comme le laguiole." D'ailleurs, cette année, le bleu a été mis à l'honneur pendant deux journées au Salon de l'agriculture, à Paris, sur le stand de l'Aveyron. Une première fois samedi dernier, pour l'ouverture, et une seconde ce jeudi, où les visiteurs ont pu se régaler en dégustant des bouts de fromages, mais également une sauce au bleu des causses, pour accompagner le veau du Ségala et de l'Aveyron, également au menu sur le stand. 

Une évolution du conditionnement dans les grandes surfaces

Surtout, le bleu des causses a été porté, pendant la crise, par la décision de Lactalis, son seul fabricant à l'heure actuelle, de revoir un peu sa position dans les grandes surfaces. À l'image de ce qu'elle fait déjà pour le roquefort, elle a décidé de le conditionner en barquettes, ce qui lui a permis de toucher de nouveaux consommateurs. 

En parallèle, le fromage, fabriqué à Rodez et affiné dans les caves de Peyrelade, à Rivière-sur-Tarn, continue de jouir d'une belle côte chez les crémiers et fromagers. 

Un cahier des charges qui a évolué pour consolider la qualité

La filière veut donc continuer à se développer et à se faire connaître sur un territoire de plus en plus large. Pour cela, elle a fait évoluer, en 2019, le cahier des charges de son AOP, afin de travailler toujours plus sur la qualité du produit. Parmi ces critères, 120 jours de pâturage et 30 ares de pâture par vache, 1 800 kilos maximum de concentré par vache par an et 3 kg de foin minimum par vache par jour hors période de pâturage.

Une évolution nécessaire pour répondre aux demandes du consommateur, qui réclame toujours plus de transparence dans la qualité du produit. À cela s'ajoute l'interdiction des OGM pour nourrir les vaches, une qualité importante, rarement mise en avant.

Autant d'atouts que les producteurs mettent en avant au salon de l'agriculture pour continuer à faire grandir le petit bleu de l'Aveyron.

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