Marcillac : Vallon de cultures entre en scène

Ce jour-là (ou un autre d'ailleurs, peu importe), une dizaine de bénévoles de Vallon de cultures sont réunis dans l’une des salles de la nouvelle Maison du territoire de Marcillac. Aux côtés de la présidente de l’association Sophie Fraissine, la petite équipe s’apprête à parcourir la dernière ligne droite avant les trois coups du festival de théâtre, qui animera la cité marcillacoise du vendredi 11 au dimanche 13 mars. Autant dire qu’une certaine effervescence commence à gagner les esprits.

Quinzième édition

Théâtra Vallon fête, cette année, sa 15e édition avec sept spectacles, dont un pour les enfants. Organisé à l’origine pour promouvoir les troupes locales, le festival fut créé par l’office de tourisme dans le cadre de sa politique d’animation. Jackie Maruéjouls en était alors la présidente et Sophie Fraissines la secrétaire. Durant les premières années, le festival marcillacois de théâtre amateur se limitait à quatre spectacles le dimanche. "Le festival est monté en qualité et a pris de l’ampleur avec des spectacles primés sur des scènes nationales pour le dixième anniversaire", explique Sophie Fraissine. Même si elle a toujours reposé sur une forte implication du bénévolat, l’association, alors présente sur d’autres fronts culturels comme la musique et le cabaret, s’est professionnalisée au fil du temps. La communauté de communes ayant modifié son projet culturel, en direction notamment de la lecture, Vallon de cultures ne dispose plus aujourd’hui des moyens nécessaires pour courir plusieurs lièvres à la fois. Sagement, l’association (elle a été sollicitée par la Diligence pour établir une programmation, dans l’esprit du café-théâtre) a donc décidé de se recentrer exclusivement sur le théâtre. "Maintenant, les choses sont plus claires…"

 

"Si on veut des spectacles de grande qualité, il faut aller les chercher parfois
un peu loin."

Sophie Fraissine

Un travail en réseau

Le festival mobilise, chaque année, une bonne vingtaine de bénévoles, dont plusieurs pratiquent le théâtre amateur. Certains d’entre eux vont régulièrement tester des spectacles, ici et là. "Si on veut des spectacles de grande qualité, il faut aller les chercher parfois un peu loin", résume Sophie Fraissine. Mais c’est aussi ce qui fait le charme du bénévolat. Adhérent de la FNCTA (Fédération nationale des compagnies de théâtre et d’animation) Vallon de cultures travaille en réseau avec plusieurs compagnies. Avec un budget pour le festival de l’ordre de 10 000 €, Vallon de cultures peut notamment compter sur l’aide de la communauté de communes, de la mairie de Marcillac et du Département, qui met à disposition un régisseur ainsi que du matériel d’éclairage. Tous les spectacles se déroulent dans la salle des fêtes de Marcillac, spécialement aménagée pour la circonstance, avec une jauge d’environ 200 personnes. Une partie de la salle des fêtes est également réservée à la Soup-théâtre du samedi soir, au cours de laquelle l’association profite de l’occasion pour faire découvrir les vins du vignoble de Marcillac aux participants. Chaque comédien amateur repart du Vallon avec sa bouteille (elles sont offertes par les vignerons) et son soleil. Chaque troupe amateur – "On s’aperçoit qu’il y a de plus en plus de petites troupes avec peu de comédiens" – est défrayée pour le déplacement et perçoit une aide à la création. "Je crois qu’on fait partie des festivals les plus généreux", se félicite la présidente.

Temps d’échanges

Théâtra Vallon c’est, bien sûr, des spectacles mais aussi des temps d’échanges, avec notamment deux stages proposés en collaboration avec Aveyron culture. Le premier sur le dialogue théâtral a lieu ce week-end à Pont-les-Bains. Le second se déroulera samedi 12 mars, à Marcillac, sur le thème : "Enrichir et partager sa vision artistique." Pendant le festival, ceux qui le souhaitent sont également invités à prendre part à une analyse de spectacle. Enfin, outre le prix du public et le prix du jury de jeunes collégiens, plusieurs autres prix seront décernés par le jury adulte. Vivement que l’on frappe les trois coups et que le rideau se lève…