Agriculture en Aveyron : Julien Caulet attend un véritable soutien à l’installation des jeunes

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  • Julien Caulet, 34 ans, éleveur bovins lait à Ceignac.
    Julien Caulet, 34 ans, éleveur bovins lait à Ceignac. José A. Torres
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Des professionnels de l'agriculture aveyronnaise confient leurs attentes concernant leur quotidien, qu'ils souhaiteraient voir abordées dans cette campagne présidentielle. Julien Caulet est éleveur à Ceignac, sur la commune de Calmont...

Installé depuis 10 ans à Ceignac dans le cadre familial (il travaille notamment avec son père), Julien Caulet est producteur de lait. Et à 34 ans, porte un regard avisé sur l’évolution de son métier et sur les attentes des éleveurs de sa génération quant aux politiques à mener dans le domaine agricole. De cette campagne présidentielle il attend qu’émerge « un vrai soutien aux jeunes que l’on sent de moins en moins motivés » dans un contexte de plus en plus tendu. « Il faut favoriser et soutenir l’installation, car on compte beaucoup de départs à la retraite en Aveyron et peu de reprises, je le vois sur ma commune en élevage laitier notamment… Rendre le métier plus attractif et agir sur l’augmentation des revenus reste une priorité, notamment en production laitière ».

Julien Caulet représente la quatrième génération qui est à l’ouvrage au Gaec de la Crouzette. « Et à chaque génération, des investissements importants ont été entrepris pour développer l’exploitation, la moderniser, faire évoluer le métier, refaire des bâtiments pour les mettre en conformité face à des mises aux normes qui sont incessantes ».

Des aides devenues inadéquates

Soutenir les jeunes, mais de quelle façon ? « Financièrement en premier lieu. La dotation d’installation pour les jeunes agriculteurs est une bonne chose, il ne faut pas s’en plaindre. Mais le métier a évolué, les charges sont trop importantes notamment quant à l’augmentation du prix des matières premières, des aliments pour l’élevage, des outils. De fait, les aides ne sont pas adéquates par rapport au métier ».

Julien Caulet garde-t-il confiance en l’avenir ? « J’y suis un peu obligé, même si je ne suis pas vraiment serein… Car on dépend de trop de facteurs que l’on ne maîtrise pas. Et qui font que l’on a encore moins aujourd’hui une vision de l’avenir à court terme ».
 

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