Dernière matinée au Dojo de Rodez pour les déplacés ukrainiens

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  • Après trois nuits sur les sommaires lits de camp du Dojo, les familles ukrainiennes ont pu être logées.
    Après trois nuits sur les sommaires lits de camp du Dojo, les familles ukrainiennes ont pu être logées. Photos José A. Torres
  • Tatiana et Olena découvrent leur nouveau chez soi : un appartement HLM, dans le quartier de Gourgan.
    Tatiana et Olena découvrent leur nouveau chez soi : un appartement HLM, dans le quartier de Gourgan.
  • Dernière matinée au Dojo pour les déplacés ukrainiens
    Dernière matinée au Dojo pour les déplacés ukrainiens
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    Dernière matinée au Dojo pour les déplacés ukrainiens
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Mathieu Roualdés

La Ville de Rodez a logé les dernières familles ukrainiennes arrivées vendredi soir.

Arrivés vendredi après-midi de la frontière polonaise par bus, les 82 déplacés ukrainiens ont désormais tous un toit sur la tête. À Espalion, à Decazeville, à Luc-la-Primaube, à Onet et bien entendu à Rodez, à l’origine de cette mission humanitaire. Hier matin, au gymnase du Dojo, les agents de la Ville étaient d’ailleurs toujours au four et au moulin pour loger les dernières familles après un week-end particulièrement chargé. Et des tranches de vie qu’ils n’oublieront certainement pas de sitôt. Dans nos colonnes de samedi, nous relayons notamment l’histoire de Vladimir, 86 ans, venu avec ses deux filles et leurs deux chihuahuas. On pourrait également citer cette adolescente, inséparable de son cochon d’Inde "Pepa", cette mère de famille qui tout au long du week-end n’a pu retenir ses larmes dans l’attente de nouvelles de son fils resté au front, ce couple avec ses neuf enfants…

Un appartement à Gourgan

"Certaines nuits n’ont pas été simples, surtout au moment de s’endormir", ne cachait pas une employée de mairie, hier matin, au moment de l’au revoir avec les derniers déplacés. Celui de Tatiana, 19 ans, venue seule, fut particulièrement émouvant. Dans l’après-midi, la jeune femme a été logée dans un HLM du quartier de Gourgan en compagnie d’Olena, une autre femme venue seule. Toutes deux sont originaires de Kharkiv, l’une des premières villes bombardées par l’aviation russe. "Un matin, la police a frappé à nos portes et on nous a dit de partir au plus vite… ", explique-t-elle. Les larmes aux yeux, Olena n’arrive toujours pas à le croire : "Du jour au lendemain, j’ai tout quitté : ma vie, mon travail de comptable, ma famille. Comment cela peut-il arriver à notre époque ? Je ne sais pas comment remercier la France de son accueil. Jamais, je n’aurai pensé qu’il y ait une telle solidarité, on ne savait pas vraiment où l’on mettait les pieds il y a quelques jours en montant dans ce bus". Cette solidarité, Anna et Olena ont pu la mesurer un peu plus en découvrant que leur nouveau logement, spartiate aux premiers abords, était tout équipé. Et que la Ville avait prévu de nombreux produits de première nécessité pour les premiers jours d’une nouvelle vie. En espérant que les nuits seront plus douces. "Malheureusement, je ne cesse d’entendre le bruit des bombes, les avions et les cris de mes voisins…", souffle Olena. En pleurs.

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Les commentaires (1)
Occitanix12 Il y a 2 années Le 22/03/2022 à 22:25

bien venues en France, nous sommes très heureux de vous accueillir. Nous espérons que paix revienne très vite