Rodez : prison ferme pour les deux individus qui ont brûlé des voitures et vandalisé des commerces

  • Une "expédition punitive sur les biens" qui a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi.
    Une "expédition punitive sur les biens" qui a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Centre Presse - JAT
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Les faits se sont déroulés dans la nuit de jeudi à vendredi et ont été causés par deux individus qui ont été jugés en comparution immédiate  ce lundi après-midi. Ils ont écopé de trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis.

Quatre voitures et un scooter incendiés, des vitres de voiture brisées, notamment rue Camonil, des vitres de commerces du centre-ville abîmées, une boutique ouverte depuis trois mois vandalisée… En quelques heures, dans la nuit de jeudi à vendredi, deux individus, un âgé de tout juste 18 ans et l’autre de 21 ans, ont fait au moins 28 victimes. « Il aurait pu y en avoir trois de plus si les policiers avaient déposé plainte pour violences et outrages », a tenu à souligner le procureur Naboulet, lors de l’audience en comparution immédiate des deux prévenus.
Qu’est-ce qui leur est passé par la tête ? Alors que tous deux ne sont pas véritablement connus de la police. Bien qu’ils soient voués à eux-mêmes depuis de longues années déjà. L’un fait des allers retours entre Rodez, où il est arrivé un peu par hasard, et les Hauts-de-Seine, où réside sa mère adoptive qui l’a accueilli quand il avait 11 ans. L’autre est venu à Rodez pour retrouver sa mère, qui a déménagé peu après et il ne sait plus où elle vit aujourd’hui.
Devant le juge Gardes, les deux prévenus ne seront pas très diserts sur le sujet.
Le plus jeune a expliqué qu’après avoir cassé trois vitres de voitures, « mais pas les autres », rue Camonil, il est rentré chez lui aux Quatre-Saisons, avant de revenir en centre-ville avec sa copine et le deuxième comparse, pour aller en discothèque.
« Nous n’avons pas pu rentrer. De rage, je me suis mis à picoler, on a remonté l’avenue et on est allé dans le centre-ville ». Avec en en-tête de pénétrer dans des magasins en cassant les vitres pour dérober de l’argent. Mais c’est la boutique Egérie, à peine ouverte depuis quelques semaines, qui a fait les plus grands frais de cette expédition. Au cours de laquelle la Maison du livre, Dubor, Monoprix, La Poste, l’Artisan du fruit, entre autres, ont vu leurs vitrines touchées.
Expédition qui ne s’est pas arrêtée là. Les deux individus ont en effet ensuite pris la direction du Faubourg. Et, arrivé vers le centre des finances et des impôts, ont brûlé quatre voitures et un scooter, « pour faire disparaître nos empreintes ». Occasionnant des faits annexes, notamment une haie végétale qui a entièrement brûlé.

Quatre ans requis par le procureur

C’est peu après ces faits qu’ils ont été interpellés par l’équipe de nuit des policiers ruthénois. Qui ont notamment subtilisé un couteau que portait l’un d’eux. 
Placés en garde à vue, tous deux ont reconnu la quasi-intégralité des faits qui leur étaient reprochés. « Nous sommes là dans le procès de la misère sociale. Cela n’excuse rien, mais mon client vit tout seul depuis l’âge de 11 ans. Et s’il n’est pas question de minimiser les faits, le peine requise me paraît importante », a plaidé Me Périer.
« Ce qu’ils ont fait est pitoyable. Je n’ai pas grand-chose à avancer si ce n’est que mon client est livré à lui-même depuis longtemps. Peut-être faut-il que nous aussi nous nous posions des questions… », a plaidé, pour sa part Me Ballanger. « C’est un véritable chemin de croix que vont désormais réaliser les victimes pour se faire rembourser avec des prévenus insolvables », a fait valoir Me Dibon Courtin, représentant deux des victimes. Avant que le procureur Naboulet ne requière, lui, quatre années de prison dont deux avec sursis, pour « cette expédition punitive sur les biens d’autrui ».
Finalement, le tribunal a condamné les deux prévenus à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Une peine assortie d’un mandat de dépôt et notamment d’une interdiction de séjour en Aveyron pour cinq ans, et l’obligation de travailler et de rembourser les victimes.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 2 années Le 22/03/2022 à 09:00

Obligation de travailler ? ? ?
Obligation de rembourser les victimes ? ? ?