Sophie Delmas ouvre la page "Bibliothèques sans frontières"

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  • Sophie Delmas : "BSF donne la capacité de s’épanouir à travers un accès ouvert et libre à l’information."	@SD
    Sophie Delmas : "BSF donne la capacité de s’épanouir à travers un accès ouvert et libre à l’information." @SD
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Christophe Cathala

Ingénieur de formation, Sophie Delmas avec son cursus résolument tourné vers le digital et l’innovation a longtemps accompagné la conduite du changement chez BNP Paribas. Après une incursion dans le professorat, celle qui a encore des racines en Aveyron, consacre désormais son temps et son expertise à Bibliothèques sans Frontières. Pour quoi ? Pour qui ? Comment ? Elle nous dévoile les contours de ses missions au sein de l’ONG présente en France et dans plus de 30 pays. Rencontre

Avant de vous lancer pleinement dans le mécénat auprès de BSF, vous avez accompagné la conduite du changement chez BNP Paribas. De quoi s’agit-il ?

Démystifions d’emblée cette appellation (rires). La conduite du changement un ensemble d’opérations effectuées au sein d’une organisation qui vont lui permettre de s’adapter au changement, à l’évolution de l’environnement. Quand une entreprise va vers de nouveaux usages, avec de nouveaux outils, on intervient simplement pour aider les gens à s’approprier ces nouveaux usages, ces nouveaux outils. Il y a derrière ça, toute une démarche de communication, de formation, de dialogue que l’on appelle, un peu pompeusement, la conduite du changement. C’est ni plus, ni moins qu’une transmission de savoir-faire.

Un rôle de transmission qui vous amène aujourd’hui à consacrer de votre temps à l’ONG Bibliothèques Sans Frontières ou encore à dispenser des cours à l’université Paris-Saclay ?

À chaque fois, le hasard des rencontres, mais l’envie de transmettre est évidente. Comment peut-on transmettre son expérience et aider quelqu’un à monter en compétence. C’est l’idée derrière tout ça.

C’est aussi le cas chez Bibliothèques sans Frontières ?

L’enjeu de cette ONG est de transmettre de la connaissance, du savoir sur la base de collectes de livres, de jeux mais aussi grâce à des serveurs digitaux transmis aux populations vulnérables en Afrique, au Bangladesh, dans des camps de migrants, aux États-Unis, en France aussi autour de la problématique des décrocheurs. Des serveurs sur lesquels sont préchargés des contenus de formation et d’information autour de thématiques aussi diverses que l’éducation, la santé, la culture. L’idée est de donner à ces populations la capacité d’être autonomes et de s’épanouir à travers un accès ouvert et libre à toutes ces thématiques. De réduire les inégalités d’accès à l’éducation et à l’information

C’est là où vous intervenez ?

Pour mettre en place ces contenus, une première équipe va former des partenaires localement. Une équipe technique intervient ensuite puis une équipe en charge des "contenus" à laquelle j’appartiens et dont l’action est basée sur la curation de contenus, l’identification des partenaires essentiels – des institutionnels comme l’Onisep ou d’autres associations comme le projet Voltaire ou Article 1 – qui vont nous permettre d’utiliser ces contenus et de les diffuser largement.

C’est pourquoi vous insistez sur la nécessité du bénévolat

C’est toujours le sujet de la transmission. Du sens. Que peut-on faire à notre niveau pour aider ? Les associations ont pris une place de plus en plus importante dans la société. La solidarité très forte vis-à-vis l’Ukraine en témoigne. On sent que l’on a de plus en plus de besoins que ce soit aux Restos du cœur, la Croix-Rouge, Action contre la faim, Habitats et Humanismes pour ne citer que les principales… Beaucoup de personnes s’impliquent aujourd’hui, parfois sans le dire, mais il faut que tout cela soit démultiplié.

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