Rignac. Culture : l’exposition de la Licra était enrichissante et pédagogique

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  • Les élèves ont acquis plus de connaissances sur l’antisémitisme.
    Les élèves ont acquis plus de connaissances sur l’antisémitisme.
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CORRESPONDANT

"Ça a été un excellent complément à la conférence que le président de l’Association pour la mémoire des déportés juifs de l’Aveyron (AMDJA) Simon Massbaum a animé récemment à l’espace André-Jarlan". Ce sont les propos que Christian Valayer, le président de l’association Rencontres citoyennes a rapporté au moment de boucler l’exposition réalisée par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme de Nîmes (LICRA) qui avait pour thème "L’antisémitisme du Moyen Âge à nos jours". Si la conférence de Simon Massbaum traitait de l’antisémitisme en Aveyron, l’exposition de la Licra traitait de l’antisémitisme en général. Une exposition de 40 tableaux avec textes et photos, très intéressante pour laquelle il fallait prendre son temps pour aller au bout : "Un couple de visiteurs a mis 2 heures, d’autres sont revenus une deuxième fois pour finir de lire" a expliqué Christian Valayer.

Environ 300 visiteurs. Parmi eux, 210 d’élèves ont été accompagnés par leurs professeurs des écoles ou d’histoire et géographie qui, en amont les avaient sensibilisés. Les enseignants étaient venus en repérage pour cibler les points forts de l’exposition. Ils avaient rédigé à leurs élèves une batterie d’une vingtaine de questions. Les élèves ont rempli consciencieusement le questionnaire qui a été corrigé en classe avec les commentaires adéquats.

Antisémitisme populaire

Beaucoup d’interrogations, d’étonnements, de surprises de la part des visiteurs. Comme par exemple le comportement discriminatif de la religion catholique : en 1215 le pape Innocent III a décrété que les juifs devaient porter sur les vêtements des marques spécifiques pour les distinguer plus clairement des chrétiens. Étonnement également de lire que cette discrimination systématique a débouché sur un antisémitisme populaire : les juifs sont perçus comme des étrangers, ils symbolisent la faiblesse, les mœurs faciles, la laideur physique, soit l’opposé de l’idéal national. De quoi constater que si l’antisémitisme d’État n’a plus cours, il a causé bon nombre de conflits à travers les siècles et demeure malheureusement encore d’actualité.

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