Valérie Rabault, un pont entre le berceau familial à Lincou et l’Assemblée nationale

"Un arbre en bonne santé a de belles racines !". La formule est à mettre au crédit de Valérie Rabault mais elle ne veut pas se contenter des mots. Elle est passée de la parole aux actes. Elle s’est ainsi appuyée sur l’arbre... généalogique maternel pour organiser une cousinade. "C’était il y a plus de vingt ans et elle a eu lieu à Brousse-le-Château", se souvient-elle, comme si c’était hier. Elle en a profité pour réaliser un document (très) complet sur les descendants de ses arrière-grands-parents émile Roussel et Marie Genieys. Il n’est à diffuser "qu’aux personnes nommément citées" mais une indiscrétion permet de savoir qu’elle fait partie des 23 arrière-petits-enfants.

Si elle est née à L’Haÿ-les-Roses, une des quatre seules communes de France dont le y est abrité par un tréma, dans le Val de Marne (94), le 25 avril 1973, si elle vit à Piquecos, village d’à peine plus de 400 âmes du Tarn-et-Garonne, baignée par la rivière... Aveyron, dont elle est conseillère municipale (PS), elle parle avec beaucoup d’émotion de ces terres aveyronnaises où elle a passé toutes ses vacances, enfant et adolescente. "Il y a un fil invisible qui nous relie, confirme l’intéressée. Je suis, en effet, très attachée à l’Aveyron et à l’esprit qui colle à la peau des habitants de ce département. La famille Bras à Laguiole en est une magnifique ambassadrice. Je suis d’ailleurs tellement contente que Michel et son fils Sébastien aient accepté la proposition de François Pinault pour installer un restaurant à la Bourse du Commerce à Paris. C’est une grande fierté !".

Députée de la 1re circonscription du Tarn-et-Garonne, conseillère départementale du canton d’Aveyron-Lère, présidente, aussi, depuis le 11 avril 2018, du groupe socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale, après avoir été rapporteur général du budget au Palais Bourbon, Valérie Rabault est donc originaire, par sa branche maternelle, du Roc, un hameau du village de Lincou, situé sur la commune de Réquista. "Pour moi, dans mon imaginaire, ce lieu est synonyme de paradis", assure cet ingénieur des ponts, qui a fait ses études à Paris. C’est d’ailleurs à la capitale qu’elle a fait ses premiers pas en politique, en 2001, dans l’équipe municipale d’un certain... Bertrand Delanoe, avec Emmanuelle Wargon, avant d’accompagner Lionel Jospin lors de la campagne présidentielle, et de faire son chemin personnel à son retour professionnel de Londres.

Un jour en Aveyron ? "S’engager en politique, c’est à la fois défendre des idées et un territoire, précise-t-elle. J’ai choisi le Tarn-et-Garonne. L’Aveyron est associé à un lieu rêvé, entouré du mythe familial, et j’ai envie que cela reste ainsi". Mais, le fait de rouvrir le tiroir à souvenirs a (re)donné des idées à Valérie Rabault, notamment une : "Servir cet été une nouvelle cousinade. Je suis impatiente de faire vivre l’esprit aveyronnais, d’entretenir cette petite flamme. Tout le monde revient à la maison mère". Les invitations arrivent...