Saint-Affrique. Sud-Aveyron : "Le vol noir des corbeaux" sur fond de Résistance

  • Henri Moizet, présidentde l’amicale du maquis Paul-Claie,et la romancière PatriciaVidal-Schneider.
    Henri Moizet, présidentde l’amicale du maquis Paul-Claie,et la romancière PatriciaVidal-Schneider. JMC
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Midi Libre

Patricia Vidal-Schneider s’est appuyée sur l’historien Henri Moizet pour les faits cités dans son roman.
 

Patricia Vidal-Schneider habite à Saint-Affrique. Auteure de romans de fiction et passionnée par l’histoire, elle a déjà publié une douzaine d’ouvrages aux éditions Nombre 7. Ils traitent de secrets de famille à partir de légendes locales du Sud-Aveyron. Henri Moizet est professeur à la retraite. Président de l’Amicale du maquis Paul-Claie, c’est une référence dans l’histoire des maquis sud-aveyronnais durant la Seconde guerre mondiale. Tous deux se sont rencontrés à l’initiative de la romancière. En effet, son compagnon, Pierre, a eu Henri Moizet comme professeur il y a cinquante ans.

Après ces rencontres, Patricia Vidal-Schneider a publié son 13e roman intitulé "Le vol noir des corbeaux", toujours aux éditions Nombre 7. "La trame a pour base une histoire familiale réelle, confie Patricia Vidal Schneider. Mes deux grands-pères étaient investis dans la Résistance dans les années 1943-1944. L’un était Catalan espagnol républicain réfugié dans la région de Béziers car il était condamné à mort en Espagne. Le second, André Fort, était de Béziers. Il travaillait à l’usine de métallerie Fouga pour le compte de la SNCF. Il était résistant du réseau Cabrol. Quand il a senti que son activité de résistant mettait en danger sa famille, il a décidé de cacher sa femme, ses trois enfants et sa belle-sœur enceinte à Paulhac, à côté de Saint-Affrique. Ils y sont restés jusqu’à la Libération. C’est à partir de là que commence le roman."

Pour la romancière, la Résistance est un sujet extrêmement sensible qu’elle ne maîtrise pas : "Je m’attache aux personnages, à leur vie et à leur histoire. J’ai demandé à Henri une grande aide pour la validation des faits. J’avais besoin de son expertise pour ne pas raconter n’importe quoi."

De son côté, Henri Moizet a toujours répondu aux demandes de ses élèves : "Pour moi, la démarche est différente de celle de Patricia. Je suis habitué à un travail d’histoire sur la véracité et l’analyse des faits, et surtout leur contextualisation. L’auteur est libre de la trame de son roman. Sachant qu’il ne s’agit pas d’un livre d’histoire." Il a fourni des faits marquants sur la Résistance locale : "Par exemple, Firmin Cabanel, un habitant de Camarès, a été tué le 13 juillet 1944 dans une mission d’accompagnement du délégué militaire régional et du directoire des Mouvements unis de Résistance. Sur le retour, la section du maquis Paul-Claie attaque le poste allemand de Laissac et Firmin est tué. Ce qui a provoqué une grande émotion à Camarès. Ce fait historique a été repris dans le roman."

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