Vous êtes étudiant et vous cherchez un appartement dans une autre ville ? Cette appli peut vous aider

  • Étudier implique souvent de déménager. Mais pas facile de trouver un logement lorsque l'on ne vit pas sur place. C'est le constat fait par trois étudiantes qui ont imaginé une double solution à ce problème en créant l'application "My Veasytor".
    Étudier implique souvent de déménager. Mais pas facile de trouver un logement lorsque l'on ne vit pas sur place. C'est le constat fait par trois étudiantes qui ont imaginé une double solution à ce problème en créant l'application "My Veasytor". Phiwath Jittamas / Getty Images
Publié le
Centre Presse Aveyron

Étudier implique souvent de déménager. Mais pas pratique de trouver un logement lorsque l'on ne vit pas sur place, à fortiori avec un budget serré. C'est le constat fait par Raphaëlle, Priscille et Lena, trois étudiantes qui ont imaginé une double solution à ce problème en créant l'application "My Veasytor".

Arrondir ses fins de mois et/ou économiser de l'argent en évitant plusieurs allers-retours en train. C'est l'idée de l'application "My Veasytor", imaginée par trois étudiantes en marketing international. Le principe est simple : on télécharge l'appli, puis on s'abonne (à partir de 29 euros par mois) afin de pouvoir bénéficier de comptes-rendus de visites détaillées.

Seulement quelques heures après la visite, l'étudiant reçoit toutes les informations qu'il souhaite, que ce soient des photos, des vidéos, des précisions relatives au logement visité (étage, luminosité, présence de rangements, agencement, etc.) ou encore des informations sur le quartier. Les comptes rendus sont aussi détaillés que l'on souhaite et réalisés par des personnes préalablement inscrites sur l'application, des étudiants pour la plupart. Chaque visite est rémunérée dans un délai de 48 heures.

Une bonne manière d'arrondir les fins de mois puisque chaque visite d'un appartement permet de gagner 12,50 euros. Soit une somme de plusieurs centaines d'euros à la fin du mois si on décide d'en faire plusieurs dans la semaine. Les étudiants en charge des visites sont libres d'accepter ou de refuser une visite, au gré de leurs envies et surtout de leur emploi du temps.

Lutter contre la précarité étudiante et réduire son empreinte carbone

Au-delà de l'aspect pratique et financier, My Veasytor entend également éviter l'écueil des arnaques en ligne, "supprimer le stress des visites", mais également réduire l'empreinte carbone des trajets en transports liés aux visites. "Plus besoin de jongler entre les cours, les partiels, son job d'étudiant et les visites d'appartement", promettent les fondatrices, qui ont elles-mêmes été confrontées à la problématique de la mobilité au cours de leurs études.

Lancée il y a à peine un an, l'application est déjà disponible dans une dizaine de villes en France (Paris, Lyon, Rennes, Tours, Lille, Bordeaux...). Les fondatrices viennent d'obtenir de 8500 euros de dons, grâce à une campagne de crowfunding lancée sur KissKissBankBank qui se vient de se terminer. Cette somme servira en partie à développer de nouvelles fonctionnalités de l'application, notamment l'introduction de nouvelles langues pour les étudiants étrangers.

La pandémie a mis en lumière et aggravé la précarité étudiante. En 2020, 63.000 étudiants ont été pris en charge par le Secours Populaire. Et d'après une enquête réalisée par l'association Co'p1-Solidarités étudiantes, un étudiant sur deux déclare ne pas avoir mangé à sa faim au cours de l'année universitaire 2020-2021.

Mais cette précarité croissante ne concerne pas uniquement les étudiants : d'après un rapport de l'Observatoire des inégalités publié en 2020, la pauvreté chez les jeunes de 18-29 ans est celle qui a connu la plus forte augmentation en l'espace de quinze ans. Le taux de pauvreté des 18-29 ans a progressé de 50% entre 2002 et 2017..

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