Naucelle : "Terre Ségala", la vitrine du savoir-faire des producteurs locaux

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  • Le président David Solieret Nicolas, le salarié permanent.
    Le président David Solieret Nicolas, le salarié permanent. PaDS
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Paulo Dos Santos

Ouvert en décembre 2016, le bâtiment accueille, aujourd’hui, cinquante producteurs du Ségala.
 

En regardant dans le rétroviseur, David Solier a tout bonnement le sourire. "C’était un pari un peu fou à l’époque mais, finalement, aujourd’hui, on peut dire que le contrat est rempli." Le président de l’association des producteurs de Terre Ségala, un bâtiment original, par sa construction, posé à quelques mètres de l’échangeur de la RN88, ne croit pas si bien dire, lui qui était déjà lors des premières discussions, au printemps 2014, et qui vend toujours ses fromages sur les étals naucellois.

" Nous avons été poussés par Anne Blanc, maire et présidente de l’ancienne intercommunalité naucelloise, qui souhaitait une vitrine du Ségala avec des producteurs, explique-t-il. Nous étions un certain nombre à être d’accord, mais avec une obligation commerciale. Nous étions 17 producteurs autour de la table et nous avons ouvert à 17 en décembre 2016. Sans produits d’appel comme les œufs, les légumes ou la viande. Mais, avec la ferme envie d’avancer." Et, cela a été le cas puisque, aujourd’hui, ils sont 50 à occuper les étals d’un bâtiment de 400m2 qui accueille également un restaurant (La botte de paille) et un dépôt de tabac-presse, ces deux commerces n’entrant pas dans le même fonctionnement (loyer mensuel) que les producteurs (délégation de service public).

Clients locaux et fidèles

Avec une ligne directrice dont ils ne dérogent pas, du moins pour l’instant. " Nous sommes 25 gestionnaires et 25 dépôts-vendeurs. Ce sont les premiers qui décident si un producteur peut intégrer la structure ou non. De même, nous n’acceptons pas la concurrence pour un produit identique. Et, quand on parle de Ségala, on évoque le territoire aveyronnais mais également tarnais. Il y a ainsi une vingtaine de producteurs tarnais. " Quant à l’organisation, elle est également transparente : " Il existe une commission pour le magasin : 35 % pour les dépôts-vendeurs et 20 % pour les gestionnaires car, ces derniers font l’effort de s’engager sur le site. Ensuite, nous avons Nicolas, un salarié permanent, et un saisonnier l’été, très impliqué et connaissant bien les producteurs. " Et heureux ces derniers de voir la fréquentation en constante progression "avec 80-90 % de clients locaux alors qu’au départ, nous pensions attirer une clientèle extérieure plus importante. Tant mieux !". Deux ombres au tableau néanmoins, comme le rappelle David Solier : "Des couacs sur l’approvisionnement de la viande, notamment en raison de la date limite de consommation. Et, hélas, des produits aveyronnais phares absents de nos étals."

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