Calmont : Nathalie Andrieu, de l’ombre à la lumière de l’âme
Sculptrice et plasticienne installée, chez elle, à Calmont, Nathalie Andrieu, plus connue sous son nom d’artiste Tan, crée notamment des personnages filiformes aux traits singuliers fabriqués à l’aide de papier aluminium, de résine, d’enduit, de vernis, de peintures… au naturel.
C’est un bien joli bazar qui accueille les visiteurs. Dans l’atelier de Nathalie Andrieu, à Calmont, là où sur le devant de la porte une girafe pédale à cou abattu (!), fourmillent de nombreuses sculptures, certaines inachevées, de toutes les tailles, comme celles de la chanteuse Nina Simone et de l’écrivain Romain Gary qui, du haut de leurs 190cm, entourent la sculptrice-plasticienne, ou encore celle du comédien Antonin Artaud se prenant la tête de façon dramatique et avec un brin de folie…
Nathalie Andrieu est tombée dedans dès son plus jeune âge passée ici, au Puech de Prévinquières, où une partie de la maison familiale est aujourd’hui son « bureau » de travail. « J’ai toujours bricolé. Je réalisais des cadeaux avec des boîtes d’allumettes qui prenaient la forme d’animaux. Je me suis dirigée vers l’histoire de l’art. Avant de voler de mes propres ailes car les idées, je les ai… »
Les personnages de Tan font des entrelacs à Bozouls
Les personnages surgis de l’imaginaire de Nathalie Andrieu peuplent la galerie de Bozouls jusqu’au 23 juillet. De l’imagination plus vrai que nature où le fil conducteur tel le fil d’Ariane fait des « Entrelacs », du nom de l’exposition. Et pour finir en beauté son exposition, Tan convie Sergio Piterbarg et Juan Carlos Fontana pour une performance visuelle audiovisuelle le 23 juillet
à 21 h 30. Entrée gratuite.
Donner du mouvement et une âme aux personnages
Autodidacte, la sculptrice, qui a pris Tan comme nom d’artiste, a ainsi appris la soudure, les techniques de la résine et, surtout, des volumes qui lui permettent de créer des structures évolutives aux proportions qui s’avèrent parfois surprenantes, des personnages filiformes aux traits singuliers. « Depuis maintenant vingt ans que je pratique, j’ai façonné mon travail en donnant du mouvement et une âme à mes personnages. Et, je me nourris de toutes les bonnes idées pour avancer. » Papier aluminium, ruban adhésif, papier (tout court), peinture, enduit, vernis…, des matériaux naturels et des teintures forcément naturelles, voilà ce que Nathalie Andrieu travaille pour arriver à ses fins et pour que ses œuvres soient reconnues. « C’est mon style que je mets en avant. Ce qui me plaît réellement, c’est l’ombre transposé des personnages sur le mur. Car, en fonction de la lumière, elle est changeante, elle danse, elle vacille, elle est donc surprenante… » Contrairement à sa bonne humeur qu’elle partage bien volontiers lorsqu’elle organise des ateliers artistiques avec des scolaires, des résidents de maisons de retraite, des travailleurs en ésat… « Si je devais quantifier, je suis pour moitié à l’extérieur afin de partager ma passion et pour l’autre, dans mon atelier. Je suis pour les échanges et j’aime ouvrir les portes, notamment aux enfants car ils ont des idées bien arrêtées et surtout pertinentes. De toute façon, je ne peux pas créer toute seule… »
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