Randonnée à Balsac : à deux pas de Rodez, un Sauvage qui se laisse apprivoiser
Une rando très "nature" à travers bois, entre causse et rougier et au milieu des vignes. Trois heures de balade sans difficulté majeure (10 km, 350 m de dénivelé positif cumulé) mais déconseillée aux jeunes enfants et à condition de partir bien chaussé. Tout cela grâce aux bons conseils des topoguides du comité de randonnée pédestre de l’Aveyron.
Balsac, point de départ de cette randonnée, présente le double avantage d’être situé non loin de Rodez et au bout du monde… "Marié" en 2017 à la commune de Druelle, le village surplombe le Vallon, au croisement d’une route qui mène vers Bruéjouls. Presque une impasse. Un havre de paix dans un écrin de verdure avec sa petite église plantée au milieu.
C’est justement depuis cet édifice de style gothique (1) que débute la rando du "Cirque du Sauvage". Très vite après avoir longé l’ancienne école, vers le sud, on est déjà en pleine nature. On suit le balisage jaune – toujours très visible tout au long de la balade ! – qui nous emmène sur notre gauche sur une petite route avant de descendre un sentier assez pentu.
Entre pierres et terre rouges typiques du Vallon – le fameux rougier qui doit sa couleur à l’oxyde de fer – le chemin, parfois étroit et raviné par le temps, peut s’avérer glissant. Déconseillé aux jeunes enfants et réservé aux VTTistes les plus chevronnés.
Plusieurs arrêts permettent d’admirer le fameux cirque, noyé dans la végétation, avant de continuer vers la gauche sur un chemin bien empierré et plus praticable (2), à l’ombre des grands arbres qui vous feront apprécier cette rando, même sous un soleil de plomb.
Le parcours se poursuit sur une piste forestière. Dans le grand virage, au niveau du Théron du Sauvage – l’occasion de se rafraîchir (mais pas de boire !) dans l’eau des auges en pierre – on entame la remontée, à gauche sur la piste, vers le prieuré du Sauvage. Le site fondé vers 1200, que les travaux – entamés en 1995 et toujours en cours – ont métamorphosé, se dévoile au détour d’une courbe, niché au milieu de la végétation. Une halte s’impose pour admirer l’édifice que vous aurez la chance de découvrir tous les dimanches après-midi en juin, juillet et août, ou lors de visites de groupe (sur rendez-vous).
Les vignes du marcillac
Retour sur la piste dont le sol encore humide nous permet d’identifier plusieurs traces d’animaux sauvages : chevreuils, sangliers… Au premier croisement, prendre à gauche sur un chemin d’exploitation vers Capdenaguet, hameau que l’on ne fera que contourner (3), l’ensemble de la balade se faisant au milieu d’une nature foisonnante.
Après la station d’épuration, installation très discrète masquée par les roseaux, la rando se poursuit sur une petite route bordée de vignes – certaines à l’abandon, d’autres toujours exploitées. L’occasion de rappeler que nous sommes sur le domaine de l’appellation marcillac.
La descente nous mène jusqu’à l’entrée d’un champ. Là, il faut prendre à gauche dans les hautes herbes – le chemin n’est pas très bien dessiné – avant d’arriver à un ruisseau que nous traversons à gué.
Au bout de 400 m sur un raide chemin de terre, prenez garde à ne pas rater l’épingle à droite (4) qui monte à flanc. Le retour est agréable dans la fraîcheur de la forêt malgré la côte marquée et l’étroitesse du sentier qui oblige à être vigilant.
Au bout de cette montée et au terme de cette randonnée un peu hors du temps, au sein de cette nature omniprésente, sans aucune bâtisse à l’horizon, retour à la « civilisation » et au village de Balsac le long d’un lotissement qui rejoint la place de l’Église.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?