Sur TikTok, les héroïnes de notre enfance se refont une beauté

  • Des utilisatrices de TikTok s'amusent à imaginer comment s'habilleraient les icônes de la littérature jeunesse si elles avaient 20 ans.
    Des utilisatrices de TikTok s'amusent à imaginer comment s'habilleraient les icônes de la littérature jeunesse si elles avaient 20 ans. Fancy Fancy / TikTok
Publié le
ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Nancy Clancy, Junie B. Jones… Ces personnages ont traversé l’enfance de nombreux Américains, à tel point qu’ils s’en souviennent souvent avec nostalgie. Certains d’entre eux leur donnent une seconde jeunesse sur TikTok en s’amusant à imaginer comment ils s’habilleraient à l’âge adulte. Une nouvelle "esthétique" est née.

Peu d’enfants de six ans ont le train de vie d’Eloïse. La fillette habite au Plaza Athénée de New York, avec Nanny, sa gouvernante, son chien Mouflet et sa tortue Fanchounette. Son quotidien est rythmé entre les réceptions mondaines, les séances shopping et même les voyages inopinés à Paris avec toute sa ménagerie.

Aussi irréaliste soit-il, l’univers d’Eloïse continue de passionner les Américains. La petite fille a marqué différentes générations de femmes avec sa jupe noire à bretelles, son chemisier blanc aux manches bouffantes et son noeud rouge dans les cheveux.

Ce look très BCBG a attiré l’attention de Meredith Schmidt, une Américaine de 24 ans connue comme @mere.sch sur TikTok. Elle s’en est inspirée pour imaginer, sur le réseau social, comment l’héroïne de la littérature jeunesse s'habillerait si elle avait la vingtaine. Au programme : des ballerines, des froufrous et des tenues blanches toutes plus fluides les unes que les autres.

Son moodboard a attiré l’attention des internautes puisqu’il a été visionné plus de 193.000 fois sur TikTok. Les prévisions mode de Meredith Schmidt font toutefois débat en commentaires. Certaines utilisatrices du réseau social estiment qu’elles collent parfaitement à la personnalité d’Eloïse, tandis que d’autres affirment que la fillette aurait adopté un look beaucoup moins conventionnel à l’âge adulte. "J'ai toujours pensé qu'elle s'habillerait comme un 'garçon manqué'. Elle était habillée comme ça quand elle était enfant, mais sa personnalité était très différente de son apparence physique", peut-on lire sous la publication.

Dans le dressing des héroïnes de la littérature jeunesse

Quoi qu’il en soit, la popularité de sa vidéo sur Eloïse a poussé Meredith Schmidt à s’intéresser aux looks d’autres icônes de la littérature jeunesse. Madeleine est l’une d’entre elles. La petite orpheline a marqué les esprits de millions de jeunes lectrices avec son carré flou, son manteau mi-long bleu et son chapeau jaune, à mi-chemin entre la capeline et le canotier. Une allure très parisienne qu’elle aurait conservée à l’âge adulte, selon Meredith Schmidt.

La Texane a imaginé les tenues qu’elle porterait, de nos jours, pour se rendre à l’anniversaire d’une amie, à l’aéroport ou encore dans un bar à vin. Cette déclinaison de tenues dans les tons bleus semble avoir ravi les (jeunes) utilisatrices de TikTok. Résultat : la vidéo a été vue plus de 146.000 fois depuis sa publication le 6 juillet dernier. Les publications de Meredith Schmidt dédiées aux styles de Junie B. Jones et Nancy Clancy, deux figures emblématiques de la littérature jeunesse outre-Atlantique, ont, elles aussi, rencontré un franc succès sur le réseau social préféré des jeunes générations.


Cette viralité témoigne du profond impact que continuent d’avoir ces héros et héroïnes prépubères sur les lecteurs qui, enfants, dévoraient leurs aventures. Des chercheurs de l’université d’État de l’Ohio ont constaté que les individus qui se "perdent" dans l’univers d’un personnage fictif, peuvent modifier leurs comportements et leur système de croyances pour qu’ils reflètent ceux du protagoniste. Un phénomène que les scientifiques ont appelé la "prise d’expérience".

Pour Meredith Schmidt, l’explication est autre. "J'ai remarqué que les gens s'investissent vraiment dans leurs passions d'enfance ces derniers temps. Je pense qu’ils aiment se réapproprier les personnages qu'ils adoraient quand ils étaient petits et voir comment ils peuvent encore s'identifier à eux et les faire évoluer maintenant", a-t-elle déclaré à Mashable.

Cet attrait de la nostalgie s’exporte visuellement sur les réseaux sociaux et donne naissance à des "esthétiques" en lien avec les personnages féminins phare de notre jeunesse. Leurs noms : Eloisetok, American Girl Doll-Core et, le plus populaire, Barbiecore. Des courants qui sont, pour leurs adeptes, un moyen d’échapper à la réalité quotidienne et de se plonger dans des univers réconfortants.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?