Football : Amir Adouyev, l’espoir originaire d'Onet-le-Château en quête d’un nouveau vestiaire

Après avoir remporté la coupe Gambardella en 2017 aux côtés d’un certain Lucas Llort (désormais à Canet, N2), un autre Aveyronnais, on prédisait à Amir Adouyev le plus bel avenir dans le monde professionnel. Et pourtant, depuis son départ de Montpellier, la route n’est pas toute rose pour celui qui est arrivé à Onet-le-Château avec sa famille, en 2004. "Nous sommes Tchétchènes et mon père a toujours adoré la France. Nous sommes arrivés à Marseille, puis allés à Avignon avant de rejoindre Onet. J’avais 4 ans et l’année suivante, j’y ai pris ma licence avec René Gayral comme premier entraîneur", raconte, des étoiles plein les yeux, Amir Adouyev.

Der Zakarian ne lui a pas donné sa chance

Le hasard ou la qualité de la formation castonétoise a fait que la génération 1999 s’est avérée exceptionnelle avec la présence de l’actuel attaquant de Rodez, Kilian Corredor, ou encore Lucas Llort (ex-Montpellier, Saint-Etienne) qui a longtemps été le partenaire d’Adouyev. "Nous avions une belle équipe à ce moment-là. J’ai évolué avec Kilian et Lucas notamment à Onet, on en a gagné des titres", se remémore celui qui a aussi été champion de France U19 avec le club héraultais, en 2018. Le Raf, Castelmaurou et le grand saut à Montpellier… Ses performances lui ont permis de compter deux sélections avec les U21 de la sélection russe, face à la Suède et la Norvège.

Pourtant, l’entraîneur montpelliérain Michel Der Zakarian ne lui a pas offert sa chance en Ligue 1, au contraire de la plupart de ses coéquipiers. "Je me suis toujours bien tenu, j’ai tout gagné chez les jeunes avec Montpellier, j’aurais espéré que l’on me donne au moins une petite chance, soupire le Castonétois J’ai donc résilié un an avant la fin de mon contrat pour signer quatre ans avec Grozny, en Russie."

Des débuts prometteurs avant le vide et un prêt au Chakhtior Karagandy (Kazakhstan). "J’avais besoin de jouer et j’ai pu reprendre du rythme en effectuant une dizaine de rencontres, le style de jeu est différent du football européen." Désormais hors des plans de l’actuel entraîneur à Grozny, le joueur âgé de 23 ans a encore deux ans de contrat. Il a souhaité résilier pour pouvoir rebondir libre ailleurs mais le club russe a refusé, souhaitant seulement un prêt.

Offre de prêt refusée par le Raf

"Ils ont accepté que je reste en Aveyron en attendant que je trouve un club. Ils comptent sur moi pour du long terme. Je m’entretiens seul. De temps en temps, je fais les séances avec Onet, ça me permet de rester en forme, je suis prêt, j’ai les crocs", assure celui qui a été international espoir avec la Russie.

Bien que s’étant proposé au Raf sous forme de prêt, le club du Piton a refusé l’offre. L’avenir dira si cette décision était la bonne. En attendant, le virevoltant milieu offensif continue de chercher un nouveau point de chute pour renouer avec le plaisir. "Une formation de Ligue 2 ou haut de tableau de National m’intéresserait. La Russie a un championnat différent des autres championnats européens, je préférerais rentrer en France." Et à propos d’un retour aux sources jaune et bleu, en souriant : "Nous en avons parlé avec Yoan (Boscus) mais c’est trop compliqué !"