Crise énergétique : le gouvernement peut-il couper les écrans publicitaires en cas de tension ?

  • Agnès Pannier-Runacher a expliqué avoir le pouvoir d'éteindre les écrans publicitaires en cas de tension sur le réseau électrique cet hiver.
    Agnès Pannier-Runacher a expliqué avoir le pouvoir d'éteindre les écrans publicitaires en cas de tension sur le réseau électrique cet hiver. Capture -
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La question de l'extinction des écrans publicitaires a été abordée alors que la France se prépare à une hausse des prix de l'énergie et de possibles tensions sur le réseau électrique cet hiver.

Face à la flambée des prix de l'énergie, la Première ministre Elisabeth Borne a fait le point sur la situation en France, face à la presse, mercredi 14 septembre. Il va falloir s'attendre à une hausse des prix de 15% pour l'électricité et le gaz cet hiver à partir de 2023, une augmentation qui devrait être limitée par le bouclier tarifaire mis en place par l'Etat. 

"Si chacun prend ses responsabilités, il n'y aura pas de coupures" a insisté Elisabeth Borne, en informant qu'un plan de sobriété devrait être présenté "début octobre". La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a été interrogée dans la foulée sur la question des écrans publicitaires parfois allumés toute la nuit.

"J'ai la possibilité en tant que ministre de l'énergie, dans les moments de tension électrique, de commander l'extinction de tous les écrans publicitaires. C'est un article de la loi des mesures d'urgence du pouvoir d'achat", a présenté la ministre. "Un certain nombre d'acteurs s'y préparent", comme par exemple à la RATP.

Agnès Pannier-Runacher a en revanche émis un "petit bémol" : "certains écrans s'éteignent avec une action manuelle et tout ne sera pas forcément opérant au moment où ça se passe".

Plutôt une "optique de décarbonisation"

La ministre a reposé des enjeux évoqués par le gestionnaire du Réseau de transport d'électricité (RTE) plus tôt dans la journée, indiquant que des coupures pourraient survenir durant l'hiver en cas de tensions sur le système électrique et en appelant alors à une baisse collective de la consommation d'énergie.

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"Notre enjeu de tension en matière d'électricité se joue entre 8 heures et 13 heures, et entre 18 heures et 20 heures. Et donc les mesures qui visent à éteindre lumières la nuit sont plus des mesures qui vont réduire notre empreinte carbone et réduire la facture d'électricité des acteurs qui opèrent cet éclairage. Mais cela ne va pas soulager les tensions sur l'électricité". Même discours concernant les écrans publicitaires, qui sont éteints de 1 heure à 6 heures du matin dans une "optique de décarbonisation".

La ministre a admis qu'il s'agit d'une "mesure symbolique par rapport aux tensions", et que laisser les lumières ou les écrans publicitaires allumés la nuit "a un impact psychologique important qu'il ne faut pas minorer". 

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