Gaz, électricité : une hausse de 15 % début 2023, de nouveaux chèques énergie à la fin de l'année

La Première ministre Elizabeth Borne le promet : "Il n'y aura pas de coupures" de gaz et d'électricité cet hiver, a-t-elle déclaré à l'entame de sa conférence de presse, ce mercredi. "Seules la sobriété et la solidarité européenne nous permettront d'éviter des coupures et des rationnements dans les scénarios les plus pessimistes", a-t-elle dit notamment, citée par France Info. Une sobriété énergétique qui fera l'objet d'un plan et d'une campagne de sensibilisation qui va démarrer le 10 octobre. 

Pour ce faire également, le gouvernement sera vigilant "à ce qu'EDF tienne son planning de redémarrage des réacteurs nucléaires, ce qui aura un effet immédiat sur la baisse des prix de l'électricité". Pour rappel, la moitié des réacteurs nucléaires français sont actuellement à l'arrêt.

Une hausse de 15 % pour l'électricité et le gaz

Alors que le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement a permis de garder le prix du gaz "stable" en 2022 et une hausse modérée de 4% des prix de l'électricité, la Première ministre souligne que "sans action du gouvernement, les tarifs seraient multipliés par 2,2 au début de l'année prochaine".

Celui-ci a donc décidé de "limiter" cette hausse début 2023 : le gaz augmentera que de 15% en janvier 2023 et l'électricité de 15% en février. Une hausse supérieure à celle annoncée de 10 %, il y a quelques jours. 

Selon Elizabeth Borne cette hausse représentera 25€ de plus par mois pour les ménages se chauffant au gaz et 20€ par mois pour ceux se chauffant à l'électricité. Sans bouclier tarifaire, précise la Première ministre, cette hausse mensuelle serait respectivement de 200€ et de 180€.

Chèques énergie exceptionnels

Mme Borne a annoncé les versements de "chèques énergie exceptionnels (...) d'ici la fin de l'année" pour les 12 millions de foyers les plus modestes, d'un montant "de 100 ou 200 euros selon le revenu." Les ménages se chauffant au fioul ou au bois seront aussi concernés, pour qui ces chèques seront versés "en novembre".

Cette prolongation du bouclier tarifaire coûtera "16 milliards d'euros" à l'Etat en 2023, a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à la suite d'Elizabeth Borne. Soit 2,2 % du PIB de la France.