Naucelle. L’urgence agricole expliquée au sous-préfet

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  • Le sous-préfet Guillaume Raymond  sur le terrain.
    Le sous-préfet Guillaume Raymond sur le terrain.
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CORRESPONDANT

Guillaume Raymond, sous-préfet de Villefranche, se rendait à Crespin, pour écouter toute une frange d’agriculteurs sur l’état actuel de la profession, avec une sécheresse qui rajoute une inquiétude de plus.

Pour Marc, responsable viande cantonal, l’inflation (fioul x 2, les engrais x 3, le fourrage d’un bovin-viande est à 120 € par tonne…). En moyenne ce sont 600 vaches de moins, déjà sur le périmètre de l’ancien canton de Naucelle, 10 % de moins en France. Bien que les animaux partent, la solution est loin d’être pérenne. Ces 10 % de bétail en moins, ne reviendront plus, d’autres même risquent de partir… La conséquence est que cela ne donne pas envie aux jeunes de s’investir, loin s’en faut. Sans haine aucune, mais avec force et conviction, les agriculteurs s’interrogent : "Est ce que l’état a conscience de cette analyse ? Pas sûr. Est-ce que la population citadine se rend bien compte de cela et des conséquences à venir".

Depuis 30 ans, c’est la même chose, avec une différence notoire, l’agriculture française était la 2e au monde, aujourd’hui, elle est 6e. Avec du "bon sens paysan", chacun, dans sa production, donnait des exemples précis et concis. Même chose pour l’eau, un prévisionniste local n’annonce rien de bon avant la mi-octobre, alors les semailles devraient commencer maintenant.

Certains ont connu 2003, année de référence, après 1976. Ils ne vivront pas la même situation, c’est certain et partiront sur des céréales sans aucun retour possible. Que dire des jeunes : ils sont de fait frileux, voire angoissés à l’image de Joris qui ne se projette plus, son installation est actée, mais à ce jour comment progresser avec des lois, toujours pensées d’en haut… il ne peut s’agrandir à sa guise.

À Naucelle il ne reste que 5-6 agriculteurs par exemple.

L’agriculture, même mécanisée, aura toujours besoin de bras et de bon sens.

La vague d’incendies devrait aussi questionner dans les différents ministères, l’Intérieur, l’Agriculture et l’Ecologie.

Guillaume Raymond, en posant sa sacoche sur un pré sans herbe, écoutait Angeline (agricultrice) et les autres agriculteurs, avec attention. La réponse viendra des ministères concernés.

À noter que malgré cette colère, les agriculteurs ont toujours été des investisseurs.

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