Rodez : l'Université Champollion attend janvier 2024 avec impatience

Dans quelques jours, l'ensemble des 650 universitaires ruthénois de Champollion auront tous fait leur rentrée. Des Staps, qui reste la filière la plus prisée, aux licences  Lea (Langues étrangères appliquées)  ou Droit Gestion, et aux dix licences professionnelles, l'INU Champollion n'a une nouvelle fois pas eu de mal à garnir ses salles et son amphithéâtre.

Il faut dire que l'antenne ruthénoise a des atouts à faire valoir. À commencer par le succès de ses résultats. Elle l'attribue à la qualité des enseignements assurés par 20 à 25 enseignants permanents et près d'une centaine de vacataires mais également au suivi personnalisé des étudiants qui est mis en place. "On est dans le top cinq au niveau de la réussite en licence et en master", se réjouit David Kahn, le directeur du site. "Une cohorte moins nombreuse quand dans de grandes universités et une proximité entre les étudiants et les enseignants, et le personnel administratif y contribuent. En cette nouvelle rentrée, il se réjouit d'ailleurs de sentir "beaucoup de frémissements autour de la vie étudiante ruthénoise". Pour ce qui concerne Champollion peut-être est-ce dû aussi au grand changement qui se prépare.  

En effet. Les pelleteuses sont entrées en action du côté de Saint-Eloi, où le nouveau bâtiment universitaire devrait enfin voir le jour. À proximité même de l'IUT. "Et évidemment, cela nous fait plaisir. Cela fait même du bien" n'hésite pas à dire Romain Rey, directeur général adjoint. Car si l'INU devait se trouver un gros défaut, ce serait bien ses bâtiments, devenus exigus depuis bien longtemps. Et ces années à attendre dans l'incertitude la création d'une nouvelle antenne ont souvent freiné les envies. Mais dans quelques mois, cela ne devrait être que de l'histoire ancienne.

Les dirigeants ruthénois n'hésitent en tout cas pas à saluer le soutien inconditionnel de la Région sur ce "vieux" dossier. "Honnêtement, on a eu peur que cela ne se fasse pas. Et dernièrement notamment, avec la crise du covid. Mais la Région n'a jamais lâché", se réjouit-il. Et depuis que le chantier a démarré, une forme d'impatience se concrétise. Si tout se passe  comme prévu (restons prudents), les universitaires ruthénois devraient intégrer leurs nouveaux locaux en janvier 2024.

L'idée de s'installer dans les nouveaux locaux au milieu de l'année paraît bien réfléchie. "D'autant qu'ici, avenue de l'Europe, nous serons cernés par les chantiers, entre celui du nouveau commissariat et celui de l'ancienne caserne acquise par le Département", explique Romain Rey. "Les étudiants vont progressivement être invités à participer à une réflexion autour de l'aménagement des nouveaux espaces étudiants", notent encore les dirigeants de l'Université qui se réjouissent également de l'arrivée prochaine du Crous, en lien avec la création du nouveau campus. 

On sait bien, du côté de Champollion que plusieurs questions liées à ce déménagement vont progressivement rythmer le quotidien de la fac. Mais pour David Kahn, pas question de perdre de vue un objectif : la réussite de l'année 2022-2023. La dernière qui devrait se dérouler entièrement dans ce bâtiment de l'avenue de l'Europe, que Rodez Agglo récupérera une fois les étudiants partis.