Rodez. Patrick Bounhol, président de la Capeb de l'Aveyron : "On est en guerre et on va dans le mur"

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  • De nombreuses personnalités dont Jean-Claude Anglars et Arnaud Viala assistaient à l’assemblée de la Capeb.
    De nombreuses personnalités dont Jean-Claude Anglars et Arnaud Viala assistaient à l’assemblée de la Capeb.
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Propos recueillis Olivier Courtil

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment de l’Aveyron a tenu vendredi son assemblée générale à Sainte-Radegonde.

À l’occasion de la 77e assemblée générale de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) de l’Aveyron qui s’est tenu vendredi soir à Sainte-Radegonde, tour d’horizon, forcément décalé, avec Patrick Bounhol, son président.

Quel message avez-vous fait passer ?

On est en guerre et on va dans le mur. On est en combat permanent. C’est un message atypique que j’ai voulu porter car la capacité d’indignation n’existe plus. Il y a dix ans en arrière, ici même à Sainte-Radegonde, je disais "attention, un jour ça va péter." Aujourd’hui, les gens sont résignés. Une société hiérarchisée repose sur la pauvreté et l’ignorance… Le but de la guerre est de maintenir la société au bord de la famine. À l’instar de la Covid, que seuls les non-vaccinés transmettaient à leurs congénères, l’écologie est une affaire individuelle : l’arrêt de la consommation de viande animale, le tri des épluchures de patates et l’utilisation de l’écharpe en laine plutôt que du radiateur ! Par contre, à l’échelle planétaire, l’utilisation de l’avion, les grands prix de Formule 1, les croisières et les transports maritimes au travers du monde, le déploiement de la 5G et les délires pharaoniques des dirigeants de ce monde, n’impacteront jamais l’équilibre écologique de la planète.

"Indignez-vous" lançait Stéphane Hessel, cela relève-t-il de l’utopie ?

Les gens sont contents de payer aujourd’hui le carburant à 1,80 ou 1,90 € le litre car il en manque, il n’y a pas d’indignation ! C’est un problème sociétal, il y a de la résignation. Nos élites sont déconnectées en parlant de col roulé et de chauffer à 19° alors que des gens se chauffent à 14° car ils n’ont pas les moyens. On nous fait peur pour que rien ne bouge. C’était aussi compliqué avant. Je regrette que les artisans ne montent pas au créneau.

Qu’attendez-vous alors ?

Les vrais sujets sur l’énergie, la hausse des coûts des matériaux, tout cela a été abordé dans les tables rondes au cours de l’assemblée générale mais il ne se passera rien. Alors le plus important a été de passer un bon moment avec nos 150 adhérents. On est content d’avoir permis d’oublier la situation pendant une soirée animée par Michel Artinot, artisan peintre, administrateur à la Capeb et musicien.

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