Aveyron : l'ex-flic Olivier Norek refait “Surface” en bande dessinée

Sorti en 2019, le polar Surface, de l’ancien flic aveyronnais, Olivier Norek, devenu depuis auteur de romans a succès, avait multiplié les prix : prix Maison de la Presse, prix des lecteurs Babelio dans la catégorie polar 13, prix Relay des voyageurs-lecteurs et prix de l’Embouchure. Il faut dire que l’histoire était plus qu’accrocheuse : Noémie Chastain, capitaine d’un groupe d’enquête aux stups, à la direction centrale de la police judiciaire, à Paris, est blessée lors d’une grosse intervention permettant la saisie de 25 kg de cocaïne.

Aux commandes de son groupe d’intervention, elle est grièvement touchée à la tête et est défigurée. Après sa convalescence, ses supérieurs refusent de lui rendre son poste. Ils l’envoient au commissariat de… Decazeville. Avec pour mission d’y passer un mois, et de rendre un rapport d’activité dont la conclusion est toute trouvée : il faut fermer le poste et transférer l’activité à la gendarmerie. Mais le dernier jour de sa mission, le cadavre d’un enfant refait surface dans le lac artificiel d’Avalone, un petit village (fictif) du Bassin. Il s’agit de celui d’un enfant, disparu en 1994, avec deux de ses camarades, alors que le barrage était en construction. Un corps qui réveille de vieux souvenirs et un cold case que la capitaine ne peut pas, malgré les conseils de sa hiérarchie, laisser irrésolu. Elle se lance donc à corps perdu dans l’enquête, avec l’aide de sa petite équipe de flics aveyronnais qu’elle apprend à connaître.

Le Bassin avec une touche de nostalgie

Il y a dans cette histoire tout ce qui fait un bon récit. Et c’est donc logiquement que les éditions Michel Lafon, qui l’avaient déjà édité en roman, ont décidé d’en faire une bande dessinée. Olivier Norek et Matz ont revu le scénario pour l’adapter, et Luc Brahy s’est chargé des dessins. Le résultat est excellent, on y retrouve le suspense de l’histoire accompagné avec la douceur des dessins de Brahy, qui dépeint le Bassin avec des éléments de réalisme, et une belle touche de la nostalgie d’un territoire en souffrance, mais attaché à son patrimoine et à son histoire.