L'Aveyron face à l'épidémie de bronchiolite : une situation compliquée mais "sous contrôle"

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  • Le service de pédiatrie de l'hôpital Jacques-Puel de Rodez est prêt à accueillir des patients.
    Le service de pédiatrie de l'hôpital Jacques-Puel de Rodez est prêt à accueillir des patients. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le , mis à jour

L'établissement Jacques-Puel de Rodez est régulièrement sollicité par d'autres hôpitaux de la région pour accueillir des enfants atteints par le virus. 

Le retour de la bronchiolite, après deux saisons avec une épidémie relativement faible en 2020 et 2021, met sous tension les services d’urgences. Cette maladie respiratoire qui touche environ un tiers des enfants de moins de 2 ans, chaque saison, reste la première cause d’hospitalisation du nourrisson de moins d’1 an. Alors, pour faire face à cet afflux précoce dans la saison, les praticiens se mobilisent malgré des effectifs qui sont toujours sous tension.

En Aveyron, la situation est également compliquée même si, pour l’heure, "nous sommes relativement épargnés". Pour Frank Becker, médecin urgentiste et délégué régional et national de l’Amuf (Association des médecins urgentistes de France), le nombre d’hospitalisations reste contenu sur l’hôpital Jacques-Puel de Rodez, là où sont pris en charge les enfants et nourrissons sur le département.

Une épidémie précoce en 2022

Onze lits de pédiatrie et douze lits de néonatologie sont disponibles au sein de l’établissement. Un seul est actuellement occupé mais "les responsables de service reçoivent régulièrement des appels d’hôpitaux de Toulouse, d’Albi ou de Sète pour évoquer d’éventuels transferts", assure Frank Becker. "Tous les ans l’épidémie de bronchiolite est là. Mais cette année, elle est plus précoce. Bien sûr, cette épidémie pourrait mettre sous tension les services des urgences en Aveyron", poursuit-il. "La semaine dernière, on comptait jusqu’à 5 hospitalisations, détaille Franck Becker. Cette semaine plus qu’un seul enfant hospitalisé. Mais nous pouvons doubler les équipes de soignants si nécessaire. Ce sont des petits patients qui exigent plus de soins que les autres".

Jusqu'à 5 hospitalisations la semaine dernière

Reste à savoir quand "le pic épidémique sera atteint et surtout quelle hauteur il atteindra". Au niveau régional, selon les années, SOS Médecins a pris en charge de 270 à plus de 350 enfants de moins de 2 ans, alors que les urgences en ont vu de 3 200 à plus de 4 200.

Dans un même temps, le 22 octobre, un collectif de 7 000 soignants en pédiatrie a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une "inaction politique irresponsable". Le gouvernement a répondu par l’annonce d’un « plan d’action immédiat » et le déblocage de 150 millions d’euros pour "les services en tension de l’hôpital".

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