Jeune chirurgien pédiatrique, la Ruthénoise Pauline Lopez a le virus de la médecine chevillé au corps

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  • Après un brillant parcours, notamment à Robert-Debré à Paris, Pauline Lopez vient de s’installer au CHU de Limoges. Après un brillant parcours, notamment à Robert-Debré à Paris, Pauline Lopez vient de s’installer au CHU de Limoges.
    Après un brillant parcours, notamment à Robert-Debré à Paris, Pauline Lopez vient de s’installer au CHU de Limoges. - L'Aveyronnais
  • Agée de 32 ans, Pauline Lopez est spécialisée en chirurgie viscérale et urologique. Agée de 32 ans, Pauline Lopez est spécialisée en chirurgie viscérale et urologique.
    Agée de 32 ans, Pauline Lopez est spécialisée en chirurgie viscérale et urologique. - L'Aveyronnais
  • Après son internat, la Ruthénoise, âgée alors de 30 ans, a prêté serment, en octobre 2020, à Paris, la main droite levée et devant le buste d'Hippocrate. Après son internat, la Ruthénoise, âgée alors de 30 ans, a prêté serment, en octobre 2020, à Paris, la main droite levée et devant le buste d'Hippocrate.
    Après son internat, la Ruthénoise, âgée alors de 30 ans, a prêté serment, en octobre 2020, à Paris, la main droite levée et devant le buste d'Hippocrate. - L'Aveyronnais
  • La petite Pauline avait trouvé une mallette de docteur sous le sapin de Noël !
    La petite Pauline avait trouvé une mallette de docteur sous le sapin de Noël ! - L'Aveyronnais
  • Pauline Lopez a joué au Roc handball, dès l'âge de 6 ans jusqu'à son départ pour Limoges à 18 ans.
    Pauline Lopez a joué au Roc handball, dès l'âge de 6 ans jusqu'à son départ pour Limoges à 18 ans. - L'Aveyronnais
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Fille de pharmaciens et sœur de rhumatologue, cette Ruthénoise de 32 ans perpétue donc la tradition scientifique familiale. Après des études à Limoges durant six années, elle est montée à Paris, faire ses classes et son internat, notamment à l’hôpital Robert-Debré. Spécialisée en pédiatrie viscérale et urologique, l’ancienne joueuse du Roc handball vient d’effectuer un retour aux sources. Elle a ainsi pris, mercredi, son nouveau poste au CHU Dupuytren limougeaud, là où tout a commencé...

Le Père Noël était au courant de la vocation avant tout le monde. C’est la raison pour laquelle il a déposé, voilà quelques années déjà, une superbe mallette de docteur au pied du sapin. Certes en plastique, stéthoscope, seringue et autre bistouri ont visiblement inspiré Pauline Lopez. Fille de pharmaciens ruthénois et sœur d’un rhumatologue, de trois années son aîné, installé à Clermont-Ferrand, elle perpétue, en effet, la tradition scientifique familiale.

Après huit ans passés en Ile-de-France, dont deux, plus de nombreux stages, à l’hôpital Robert-Debré à Paris, dans le 19e arrondissement, elle s’est établie, mercredi, au centre hospitalier universitaire Dupuytren de Limoges, dans le service HME (hôpital mère enfant), revêtue de la blouse de chirurgien en pédiatrie viscérale et urologique. "Un vrai virage, autant professionnel que personnel, et une nouvelle vie, reconnaît l’intéressée. Un grand événement car c’est assez radical. Imaginez de passer d’un Paris au rythme surréaliste à celui, plus paisible, du chef-lieu de la Vienne. C’est mon nouveau quotidien".

Née à Rodez, en 1990, d’une mère ruthénoise, avec des racines qui ont puisé leurs forces sur la terre de Vimenet, où ses grands-parents sont agriculteurs (mamie Lulu, 93 ans, bon pied, bon œil, montre l’exemple avec la découpe chirurgicale... de la volaille !), et d’un père, aux origines pied-noir d’Algérie, Pauline Lopez a connu une scolarité "classique" avec école primaire de Flaugergues, collège Fabre et lycée Foch.

C’est là qu’elle a décroché son bac S. Elle n’a pas oublié ce parcours : "Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Vu le profil de la famille et comme j’étais bonne élève, ma série était écrite. Et je suis partie faire médecine à Limoges, où mon frère Julien était déjà étudiant dans cette même discipline. C’était du mimétisme, la petite sœur qui se met dans les rails du frangin".

"Travail, formation et curiosité"

En première année, sa spécialité ne s’est pas dessinée. Elle est venue après, à l’occasion d’un job d’été. "Alors que mon frère était brancardier, je faisais le ménage au... bloc opératoire de la clinique Saint-Louis à Rodez !, explique la jeune femme. J’ai ainsi adoré cet univers. Cela a été, à la fois, une révélation et le déclic de mon cursus. Puis, en 5e année, j’ai vécu un stage "coup de cœur" en chirurgie, au sein d’une équipe attachante, très bienveillante. Je me suis dit : "C’est bon, j’ai trouvé ce que je veux faire". La suite a été la confirmation".

Une évidence aussi semble-t-il. "Je crois aux histoires de rencontres et mon parcours professionnel en est une", insiste la Ruthénoise de 32 ans. La fin de ses six années de médecine en est un exemple supplémentaire. Elle détaille : "Après l’obtention du concours, je voulais rester à Limoges. Mon chef de stage, le professeur Laurent Fourcade m’a dit "Il faut que tu ailles te former ailleurs, dans de grands centres". Alors que j’avais dit non, il m’a pris le billet et le lendemain j’étais dans le train pour Paris". Sans regret. Elle parle d’ailleurs encore de "ces trois jours exceptionnels".

Peut-être va-t-elle en rediscuter avec lui puisque, depuis mercredi, il est son chef de service. Elle devrait le signaler à la SNCF ! à la capitale, où elle est arrivée fin 2014, elle a donc fréquenté, en particulier, l’hôpital Robert-Debré, elle a eu confirmation qu’elle avait choisi "un métier passionnant, à chaque instant" : "J’aime la combinaison entre l’acte technique (réparer quelqu’un avec ses mains) et les relations avec l’enfant et les parents. Sans oublier le travail d’équipe qui reste le moteur".

Est-elle un chirurgien doué ? La question l’a fait rougir : "Il faut être un peu dérangé pour se dire qu’on va ouvrir le ventre d’un enfant. C’est une obsession permanente. Je crois à la recette travail, formation et curiosité".

Pauline Lopez est également une sportive accomplie, qui a pratiqué, notamment, le handball à Rodez. L’ancienne ailière gauche ou demi-centre reconnaît d’ailleurs volontiers : "Mon plus grand tiraillement, quand je suis partie en première année de médecine,
a été de quitter le Roc. Mais, j’ai dû le faire par la force des choses. Du coup, dès que je rentre, je vais à l’Amphithéâtre, revoir
les copines et un peu les matches. On a gardé des liens très forts".

À l’image de ceux qu’elle a avec sa ville natale et son département. "Je suis très attachée au territoire, confirme-t-elle. Il y a là toute ma famille, mes amis. Je reviens le plus souvent possible. Avec des potes dans les valises pour passer des vacances. J'ai toujours un pli de saucisse ou un aligot à portée de main Je me serais installée en Aveyron s’il y avait eu de la chirurgie pédiatrique !".
 

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 année Le 08/11/2022 à 15:12

Montée à Paris, redescendue en province, elle va s'ennuyer