Insectes, algues… que va-t-on manger en 2050 ?

  •  Certains consommateurs sont déjà des adeptes des insectes, bourrés de vitamines et minéraux.
    Certains consommateurs sont déjà des adeptes des insectes, bourrés de vitamines et minéraux. MaxPPP
Publié le
Yannick Povillon

La hausse de la population sur Terre va nous pousser à changer nos habitudes.

Avec près de 10 milliards d’individus à l’horizon 2050 et le dérèglement climatique qui s’accélère, il va falloir adapter nos habitudes alimentaires. Un défi que commencent à relever de nombreux chercheurs qui inventent les aliments du futur. Selon une étude du CNRS, relevée par Europe 1, publiée en juin dernier, il va falloir composer avec une consommation de viande qui va se réduire par trois et une consommation de lait divisée par deux, comme celle de jus d’orange. On fait le point sur la nourriture du futur.

Les insectes

Il y a déjà ceux qui existent à l’instar des insectes très consommés en Asie et en Amérique du Sud. Deux milliards de personnes en consomment déjà, selon l’ONU. Car « les insectes ont un taux de conversion alimentaire élevé, explique l’Organisation des Nations unies dans Ouest France. Par exemple les grillons ont besoin de six fois moins de nourriture que les bovins, quatre fois moins que les moutons et deux fois moins que les porcs et les poulets de chair pour produire la même quantité de protéines ». Pleins de vitamines et de minéraux, ils nécessitent peu d’eau pour les élever, et peuvent être cuisinés ou transformés en farine pour éviter le côté dégoûtant.

Les algues

Faciles à produire et peu énergivores, les algues offrent un aliment complet très riche en protéines, en acides gras et de nombreuses vitamines. Mieux, l’algue marine consomme du CO2 et participe à la lutte contre le réchauffement climatique. De nombreuses fermes créent de la spiruline et trouvent des débouchés alimentaires.

Les micropousses

C’est l’alimentation du futur pour de nombreux experts ! Les micropousses sont, comme le nom l’indique, de très jeunes pousses, qui se cultivent en intérieur avec du substrat. Elles n’ont besoin que très peu de lumière et d’eau. Elles sont concentrées en vitamines et antioxydants, elles sont un concentré de goût et de nutrition. Elles peuvent pousser dans des hangars ou des bâtiments en ville et sont un modèle d’agriculture urbaine. Mieux, elles poussent sans OGM ni pesticide.

De la viande artificielle !

Selon les chercheurs du CNRS, on mangera aussi de la viande… fabriquée en laboratoire. On en est au tout début mais la viande in vitro existe déjà aux États-Unis.
Des demandes d’autorisation existent en Europe où la législation les interdit.
Mais elle est digne d’intérêt selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Notamment sur la « réduction substantielle des émissions directes de GES dues à la production alimentaire ». Plusieurs start-up européennes développent cette technologie de viande artificielle produite à partir de cultures cellulaires ou tissulaires dérivées d’animaux, de plantes, de micro-organismes, de champignons ou d’algues.
Pour l’heure, la viande artificielle ne fait pas encore consensus à l’heure où on parle davantage de réduire sa consommation de viande.

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