Turquie : arrestations, victimes, enquête, ce que l'on sait de la dramatique attaque d'Istanbul

  • Dimanche 13 novembre, une explosion que le gouvernement turc revendique "terroriste" a tué six personnes.
    Dimanche 13 novembre, une explosion que le gouvernement turc revendique "terroriste" a tué six personnes. MAXPPP - ERDEM SAHIN
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Centre Presse Aveyron avec Reuters

Au moins six personnes ont perdu la vie et plus de 80 autres ont été blessées dans un attentat qui s'est produit dimanche 13 novembre dans une artère très fréquentée d'Istanbul en Turquie. 

Le gouvernement turc impute ce lundi 14 novembre à la mouvance kurde l'attentat qui a tué dimanche 13 novembre six personnes dans une artère commerçante d'Istanbul.

22 suspects arrêtés

Les autorités ont annoncé l'arrestation de 22 suspects dont l'auteur présumé de l'attentat. Selon le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, l'attentat a été organisé à Kobané, une ville du nord de la Syrie où les forces turques affrontent régulièrement la milice kurde YPG (Unités de protection du peuple), qu'Ankara considère comme un groupe terroriste lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Une ramification du Parti des travailleurs du Kurdistan pointé du doigt

"Nous avons établi que les ordres ont été donnés à Kobané", a déclaré Suleyman Soylu. "La personne responsable de l'incident et qui a posé la bombe a été arrêtée. Auparavant, 21 autres personnes ont été arrêtées", a-t-il dit. Six personnes sont mortes et plus de 80 autres ont été blessées dimanche dans cet attentat qui n'a pas été revendiqué.

Six morts, 81 blessés

Six personnes ont été tuées et 81 autres blessées dimanche dans l'explosion survenue dans une rue piétonne très fréquentée du centre d'Istanbul, que le président turc Tayyip Erdogan a qualifiée d'attentat à la bombe qui "sent le terrorisme". Les ambulances se sont précipitées sur les lieux de l'explosion sur l'avenue Istiklal, rapidement bouclée par la police.

La zone, dans le quartier de Beyoglu de la plus grande ville de Turquie, était bondée comme d'habitude pendant le week-end, avec la présence d'acheteurs, de touristes et de familles. Des images vidéo obtenues par Reuters montrent le moment où l'explosion s'est produite, à 16 h 13 (1313 GMT), projetant des débris dans les airs et des personnes au sol, tandis que d'autres s'enfuyaient. Environ quatre heures après l'explosion, le vice-président Fuat Oktay et le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu se sont rendus sur le site.

Un précédent en 2016

"Les efforts visant à vaincre la Turquie et le peuple turc par le terrorisme échoueront aujourd'hui comme ils ont échoué hier et comme ils échoueront encore demain", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse.

Des attentats à l'extérieur d'un stade de football d'Istanbul, en décembre 2016, avaient fait 38 morts et 155 blessés. L'attaque avait été revendiquée par une ramification du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), désigné comme groupe terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis. Des condamnations de l'attaque de dimanche et des condoléances pour les victimes ont afflué de plusieurs pays, dont la Grèce, l'Égypte, l'Ukraine, la Grande-Bretagne, l'Azerbaïdjan, l'Italie et le Pakistan. Sur Twitter, le président du Conseil européen Charles Michel a adressé ses condoléances aux victimes après cette "horrible nouvelle".