Rodez : Grégoire Barres, un boulanger pétri d’envie qui fait le bonheur des papilles

Malgré la pluie qui menace de tomber, les clients se succèdent devant le stand de pains de Grégoire Barres ce mercredi matin sur la place du Bourg de Rodez. Installé tous les mercredis juste à côté du chapelier, le jeune homme de 32 ans propose "du pain de campagne, complet, au petit épeautre, sans gluten mais aussi du panettone pour les fêtes". Basé au lieu-dit de Talou, situé autour de Bozouls, à une trentaine de kilomètres de Rodez, le boulanger de formation a créé en 2017, "Le Fournil de Talou" avec son frère Édouard. C’est à cet endroit que sont fabriqués " des pains au levain bio en privilégiant des farines complètes, qui soient le plus possible locales, et en recherchant à faire des pains traditionnels".

Une ambiance de marché très appréciée

Après des expériences de boulanger à l’étranger, notamment en Angleterre, Grégoire Barres rentre en Aveyron en 2017. C’est à ce moment qu’il décide de créer sa propre structure. Une nouvelle aventure professionnelle qui lui offre, en tant qu’indépendant, "une certaine liberté qui permet de réaliser un produit qui nous correspond, de s’émanciper et faire ce que l’on veut". La petite structure, qui compte aussi un apprenti boulanger, permet au responsable d’être "à tous les postes, ce qui permet d’éviter la routine". En outre, Grégoire Barres apprécie l’ambiance qui règne sur le marché car c’est un " lieu de vie qui permet une proximité et d’installer une relation avec les clients. On a de vrais échanges, un contact direct. Ce n’est pas impersonnel comme dans un supermarché".

Le trentenaire qui arrive tous les mercredis à "6 h 30 et s’installe à 7 heures", souligne également "le fait d’être en extérieur et l’atmosphère sympa entre maraîchers". Un marché qui lui donne l’opportunité de mettre en place "une structure plus légère et donc une installation rapide". La fin du marché approche lorsqu’une cliente arrive et s’exclame " et ben dit donc, c’est la bérézina" en référence à la vitrine du stand du boulanger, qui victime de son succès, est quasiment vide. L’homme de 32 ans, qui s’occupe de la préparation du pain confie être "dans une réflexion permanente pour améliorer et ainsi proposer les meilleurs produits possibles aux clients". Des clients qui pourront retrouver son stand ce samedi "à côté du boucher" de la place du Bourg.