Millau. La Millavoise Laurence Got Villier, une amoureuse des mots et des personnes de caractère

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  • Née à Millau et ayant grandi dans la sous-préfecture aveyronnaise, Laurence Got Villier s'est installée à Toulouse, voilà de longues années, où elle a créé, en mai 2018, l'agence de communication LGV.
    Née à Millau et ayant grandi dans la sous-préfecture aveyronnaise, Laurence Got Villier s'est installée à Toulouse, voilà de longues années, où elle a créé, en mai 2018, l'agence de communication LGV. Centre Presse Aveyron - Rui Dos Santos
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A Toulouse, Rui Dos Santos

Native de Millau, installée depuis de longues années à Toulouse, la jeune quinquagénaire a créé LGV, en mai 2018, une agence de communication. Après avoir "souhaité devenir journaliste" et avoir œuvré dans l’ombre de plusieurs figures politiques, dont les deux Aveyronnais Yves Rispat (Capdenac) et Marc Censi (Rodez), en tant que collaboratrice de cabinet, elle a voulu expérimenter, à son compte, sa maîtrise de la sphère publique.

Yves Rispat, Marc Censi, Philippe Douste-Blazy, Brigitte Barèges. Elle les a "affectueusement et très respectueusement" baptisés "les animaux politiques". Elle a travaillé avec ces mousquetaires de la droite, elle les a "beaucoup aimés" et ils ont tous joué "un rôle majeur" dans son parcours professionnel mais aussi sa vie personnelle. Avec un faible pour l’unique femme de ce carré d’as. Elle confirme : "Je n’ai jamais rencontré un(e) élu(e) qui travaille autant. Elle est un personnage clé de ma construction".

À la différence de ces ténors politiques, dont un a été ministre, elle a œuvré dans l’ombre, n’hésitant pas à rappeler à l’envi : "Je suis un passeur, un liant". Même si elle a travaillé dans le privé (chez Comtesse du Barry pour écrire non plus des discours mais des recettes, dans l’agence de com Anouk Déqué en relations presse, pour la société IFB spécialiste en gestion du patrimoine, ou encore chez Hima 360 dirigée par Jean-Christophe Tortora), Laurence Got Villier a ainsi été collaboratrice de cabinet.

Assurant donc la direction de la communication et/ou celle de cabinet d’Yves Rispat, député et président du conseil général du Gers, né à Capdenac, de Marc Censi, maire de Rodez et président du District, de Philippe Douste-Blazy, maire de Toulouse et président de la communauté d’agglomération du Grand Toulouse, et enfin de Brigitte Barèges, maire de Montauban, présidente du Grand Montauban.

"Femme de conviction(s)", elle se qualifie de "fidèle en politique", "en phase avec les idées des élus qu’elle a accompagnés", en étant encartée au RPR puis à LR. "L’identité du prochain président provoquera toutefois une réflexion", souffle la jeune quinquagénaire.

Née à Millau, le 18 septembre 1970, elle a décroché un bac série B (économie), avec l’idée d’être journaliste. Elle a rejoint Toulouse avec, en parallèle, Sciences Po (réussi sans prépa !) et faculté de droit. Diplômée, elle a choisi Bordeaux pour sa maîtrise de sciences politiques. "Dans la famille, la politique était un sujet important, souligne-t-elle. J’étais proche de la sensibilité de Jacques Godfrain et je voulais, à tout prix, faire un métier en lien avec la sphère publique". C’est Stéphane Beaumont, professeur de droit constitutionnel à Bordeaux ("Un peu une figure paternelle"), qui lui a mis le pied à l’étrier. Elle était en selle…

Volonté forte de relever des défis

En vacances dans les Pyrénées, en décembre 2016, Laurence Got Villier a dévissé à skis. "Je l’ai vécu comme un choc de ma vie, glisse la Millavoise. Cet accident a été une alerte psychologique. Je me suis dit "Tu dois fonctionner dans un autre schéma". Cela a été le déclic du projet de monter ma propre agence, de retrouver ma liberté". Lisant volontiers Mike Horn et Jean-Louis Étienne, elle est attirée par les challenges.

Sportifs en particulier : un trek au Maroc en 2018, son baptême en marathon la même année, en octobre, à La Rochelle, la très relevée première boucle des 100 kilomètres de Millau, un an plus tard… En plus de LGV, structure avec laquelle elle garde "un lien fort" avec la sphère publique (elle "accompagne", par exemple, Dominique Faure, maire de Saint-Orens, nommée secrétaire d’État à la Ruralité), elle est aussi directrice associée de Denbora, une agence de communication, toujours dans la Ville rose.  "Cela représente 40 % de mon activité, note-t-elle. Je m’occupe des relations presse et des affaires publiques".

Hormis la (longue) parenthèse durant laquelle elle a travaillé aux côtés de Marc Censi à Rodez, Laurence Got Villier a quitté l’Aveyron il y a longtemps mais ne lui a jamais tourné le dos. "Je reviens très régulièrement", lance-t-elle, avec un grand sourire, qui en dit long sur le bonheur procuré par ces divers séjours. Elle développe : "Il y a là toute ma famille, dont mes parents, mes tantes". Jusqu’au 25 octobre, il y avait aussi "mamie Zaza", sa grand-mère Paulette Zanoni, partie à quelques mois seulement de souffler ses cent bougies. Elle en parle avec les trémolos dans la voix, les yeux humides.

Elle se ressaisit : "On part avec un élastique dans le dos. Et puis, on rentre pour se ressourcer. Tous mes amis savent que je suis aveyronnaise, ne serait-ce que par mon bon coup de fourchette. J’aime le roquefort, les tripous (une surprise car les Millavois disent habituellement trénels !, NDLR), la fouace". Elle conclut sur le sujet : "Je suis sensible (et très admirative) à cette faculté d’échanges, à cette solidarité". Elles ne figurent pas sur sa carte de visite, mais Laurence Got Villier s’en inspire au quotidien".

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