Almont-les-Junies. Dégâts de sangliers dans les cultures : le ras-le-bol et le désarroi des agriculteurs en Aveyron

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  • Nicolas Cayssiols n’a pas apporté de solution, si la chasse est un loisir, être agriculteur est un métier, la terre leur outil de travail qu’ils défendent.
    Nicolas Cayssiols n’a pas apporté de solution, si la chasse est un loisir, être agriculteur est un métier, la terre leur outil de travail qu’ils défendent. Photo - Centre Presse Aveyron
  • Prairie naturelle, déjà semée en octobre à la suite de dégâts de sangliers, à nouveau impactée.
    Prairie naturelle, déjà semée en octobre à la suite de dégâts de sangliers, à nouveau impactée. Photo - Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Les exploitants d’Almont-les-Junies et Flagnac notamment déplorent une augmentation importante des dommages occasionnés ces derniers temps.

Les agriculteurs d’Almont-les-Junies ne décolèrent pas face à l’augmentation des dégâts. Après la visite de Mme la Préfète en 2018, qu’en est-il aujourd’hui ? Trop de sangliers, de plus en plus de dommages et pas de mesures efficaces. Voilà peu, Nicolas Cayssiols, directeur de la Fédération de chasse de l’Aveyron s'est rendu sur place pour faire un constat dans les prairies sur les communes de Flagnac et Almont.

"Notre travail se retrouve anéanti"

À cette occasion, une quinzaine d’agriculteurs s’est retrouvée pour l'interpeller et lui faire part de leur colère. "Nous sommes confrontés à une augmentation constante des dégâts de sangliers, notre travail se trouve anéanti en quelques nuits, dans nos cultures, semis et prairies. Les dégâts sont à la fois une perte d’argent, de temps, de récolte, de rendement, de qualité". Ce sont des récoltes immatures, une perte de surface de pâturage, des dégradations du matériel, des charges financières qui s’ajoutent aux contraintes de la conjoncture, c’en est trop ! Quant à l’indemnisation elle ne peut être une réponse, d’ailleurs elle n’est pas à la hauteur des dommages." La grande majorité des agriculteurs a signé le droit de chasse.

La population des sangliers s'est multipliée

Pour les non-signataires, ils veillent eux-mêmes à protéger leurs biens, même si aujourd’hui, tous sont amenés à défendre et préserver leurs cultures et récoltes qui impactent sur leur revenu. Certes, la société de chasse fait ce qu’elle peut mais elle est dépassée et ne peut assurer seule la mission.

Selon un rapport parlementaire paru en 2019, "la population de sangliers s’est multipliée en France au cours des dernières décennies, des hivers plus doux, l’absence de prédateurs naturels et une chasse qui s’est faite pendant longtemps de façon à assurer la préservation voire le développement des animaux."  Nicolas Cayssiols a entendu les revendications des agriculteurs, reconnaît la commune comme point noir en Aveyron mais dit n’avoir aucune solution.

Les agriculteurs veulent des mesures efficaces

Le Conseil Constitutionnel rappelle que "les fédérations départementales des chasseurs sont chargées d’élaborer les plans de chasse et de gestion d’espèces d’animaux sauvages". Les agriculteurs demandent aux responsables d’appliquer des mesures efficaces de réduction en masse du sanglier.

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