Près de Villefranche-de-Rouergue : l’aire de grand passage provoque des remous

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  • La lettre adressée à la préfecture a été lue devant le bureau communautaire et des habitants de Vailhourles.
    La lettre adressée à la préfecture a été lue devant le bureau communautaire et des habitants de Vailhourles. DDM
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Lucie Tollon

"L’affaire" n’en finit pas de faire des vagues dans la petite commune de Vailhourles. La communauté de communes vient d’adresser un courrier à l’État pour se positionner aussi contre ce projet.

C’est un dossier épineux qui remue le territoire depuis l’annonce d’un projet d’aire de grand passage sur la commune de Vailhourles. Si la majeure partie des habitants ainsi que le maire ont exposé de nombreux problèmes face à ce projet, c’est au tour de la communauté de communes, au travers de son président, Michel Delpech, de se positionner contre le projet.

S’il s’agit d’une obligation nationale qui touche chaque intercommunalité, laquelle doit viabiliser une aire de 4 hectares pour accueillir cette population en migration, le dossier coince sur le territoire. "Les habitants ne veulent pas de cette aire de grand passage qui est prévu à l’ancienne aire de repos que la préfecture avait identifié comme terrain. À juste titre, car il y a un problème de voisinage. Il y a surtout un problème de structure de la mairie qui n’a pas les moyens d’accueillir les enfants en période scolaire. Ils n’ont pas les services adéquats…", explique Michel Depech. En effet, Vailhourles, commune de moins de 700 âmes, ne possède ni pharmacie, ni laverie et pas de grande surface à moins de 10 km. Plus encore, l’accessibilité du lieu sur un axe très fréquenté s’avère particulièrement dangereuse pour des véhicules longs.

"On ne voit pas de grand passage ici, c’est ridicule"

Un courrier a donc été envoyé à la préfecture par le biais de Michel Delpech. Lettre lue durant le dernier conseil communautaire. "La communauté de communes demande à l’État de repenser le modèle, de nous associer à la discussion sur les aires de grand passage et la gestion des gens du voyage. Nous, à Villefranche, on a d’autres problématiques que celle des grands passages. Nous devons répondre aux problématiques concernant les familles sédentaires, pour répondre aux problèmes sociaux. Dans une petite commune, la structure ne permet pas de bien les accueillir", développe le président de la communauté de communes.

Ce dernier met en avant une réponse à un problème qui n’existe pas : "Ces grands passages, il n’y en a pas. Le constat que l’on fait depuis des années, on a 15, grand maximum 20 caravanes et encore c’est très rare qu’ils aillent au foirail."

Si deux aires de grand passage existent déjà sur le département à Millau et Rodez, la surface du département implique la création d’une troisième aire. "Mais, on ne voit pas de grand passage ici, je trouve ça ridicule. On n’a pas forcément, en plus les infrastructures routières. L’A88 n’est pas à Villefranche".

En attendant, le dossier qui remue le territoire reste toujours en suspens.

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