Fusillade à Paris : une manifestation et de nouveaux heurts ce samedi 24 décembre

  • Les heurts avaient débuté ce vendredi, après le discours de Gérald Darmanin.
    Les heurts avaient débuté ce vendredi, après le discours de Gérald Darmanin. MAXPPP - TERESA SUAREZ
Publié le , mis à jour
Reuters, avec L. R.

Des heurts ont éclaté ce samedi 24 décembre en marge de la manifestation de la communauté kurde qui a débuté à midi, au lendemain de la fusillade meurtrière qui a eu lieu rue d'Enghien, dans le 10e arrondissement

Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) avait appelé à une manifestation ce samedi 12 heures après que trois personnes ont été tuées et trois autres blessées, durant une fusillade qui a éclaté en fin de matinée vendredi devant un centre culturel kurde à Paris.

Le service d'ordre de la manifestation tentait de contenir les échauffourées qui ont éclaté en marge de cette manifestation, en formant une chaîne humaine, et des gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de l'ordre. Il y a eu 11 interpellations.

"Raciste"

Le parquet a par ailleurs annoncé samedi que la garde a vue de l'auteur présumé de l'attaque, un homme de nationalité française âgé de 69 ans, déjà condamné à deux reprises pour détention prohibée d'armes et pour violence avec armes, et mis en examen dans une autre affaire d'agression, a été prolongée et que le mobile raciste avait été ajouté à l'enquête, des mots même du suspect.  "L'ajout de cette circonstance ne modifie pas la peine maximale encourue, qui demeure la réclusion criminelle à perpétuité", a ajouté le Parquet.

Déjà trois morts en 2013

Des portes-paroles du CDK-F ont mis en avant les sentiments d'insécurité et de peur vécus par les membres de la communauté kurde, alors que celle-ci s'apprêtait à commémorer l'assassinat, en 2013, de trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Paris. "La communauté franco-kurde est aujourd'hui en colère et elle a peur. Elle a besoin de réponses, de justice et de surtout considération", a déclaré vendredi David Andic, avocat du CDK-F, lors d'une conférence de presse. "Nous le savons, nous sommes menacés, les kurdes en général, les activistes kurdes, les militants kurdes sont menacés, et la France nous doit une protection", a dit Berivan Firat, porte-parole des relations extérieures du CDK-F, sur BFM TV.

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