Onet-le-Château. Cent vingt dessins pour ne pas oublier la Seconde guerre mondiale

Vincent Besombes est un amoureux d’histoire, d’archéologie et de patrimoine. Simple collectionneur à ses débuts, il a très vite été touché par les histoires qui se dégagent des objets, documents et photos. Se définissant comme un "historien de la mémoire" ou comme un "passeur de mémoire", il se voit confier en 2014 la présidence du comité de Rodez du Souvenir français, puis la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron l’invite à rejoindre ses rangs.

Il est également membre du comité du mémorial de la Résistance et de la déportation de Sainte-Radegonde et du Carto-club aveyronnais.

Conscient du devoir de mémoire et soucieux de partage et de transmission, il présente de nombreuses expositions sur les deux guerres mondiales et sur la Résistance, réalise des conférences publiques ou dans les établissements scolaires et anime une chronique historique "Mémoire aveyronnaise".

Dans son dernier livre "Jean Bétou, un artiste au maquis", livre préfacé par Arnaud Viala, président du Département de l’Aveyron et par Serge Barcellini, contrôleur général des armées et président général du Souvenir français, Vincent Besombes, en accord avec les trois filles de Jean Bétou (qui lui ont d’ailleurs confié des documents inestimables) conte l’histoire de ce passionné de dessin depuis son plus jeune âge, qui fera dire (lorsqu’il rejoindra le maquis Antoine, après s’être évadé du STO), à ses compagnons d’armes : "Nous, on tient les fusils et toi tu tiens le crayon", en lui demandant de réaliser un reportage sur leur vie sous la forme de dessins.

Dessinés sur le vif, ils sont des instantanés de la vie de tous les jours entre moments simples (toilette, sieste, écriture et lecture, corvées…) et moments plus graves comme les gardes, les patrouilles et les attaques. Son parcours le conduira jusqu’à la 1re armée française. Ce livre entre histoire et roman, fait la part belle à plus de 120 dessins, aquarelles et sanguines, réalisés par l’artiste et résistant, comme autant d’incroyables instantanés de la vie au cœur du maquis. Un témoignage visuel inédit et rarissime, où l’art se retrouve au service de notre histoire et du devoir de mémoire.

"Il faut préserver tous ces témoignages du passé, c’est mon combat", reconnaît Vincent Bezombes.