Decazeville. Mémoire vive : Si l'histoire de La Roque Bouillac, ancienne porte fluviale, m’était contée

  • Le paisible village de La Roque Bouillac de nos jours.
    Le paisible village de La Roque Bouillac de nos jours.
  • Magnifique dessin de Léo Drouyn avec le château qui domine le village.
    Magnifique dessin de Léo Drouyn avec le château qui domine le village.
Publié le
Centre Presse Aveyron

Voici le premier article d’une série sur l’histoire du village pittoresque de La Roque Bouillac, ancienne porte fluviale accrochée à son rocher.

Il n’est pas rare en été de voir des touristes qui s’arrêtent pour photographier La Roque Bouillac, ses ruines, ses vieilles bâtisses et faire le tour de ce village qui, bien que le nom rappelle la localité voisine de Bouillac, appartient à la commune de Livinhac. Alors que nous, les autochtones, nous passons devant sans même prendre le temps de mieux le connaître, le comprendre…

Il faut dire que pour l’allochtone le site a fière allure, s’étirant dans une gorge étroite et encaissée de la rivière Lot dont ses eaux, quand elles sont calmes, réfléchissent comme un miroir les habitations, tels que les feraient les doigts habiles d’un peintre.

"Tout commence il y a bien longtemps, rapporte Jean-Pierre Gayrard, qui sera notre guide pour cette série, avec la présence avérée de Gaulois. Ils occupaient l’autre rive, la gauche en descendant. Un bout de terre fertile, qui servira bien plus tard de chemin de halage, offrait un peu d’agriculture, tandis que le Lot se présentait comme un garde à manger fiable avec des poissons à profusion. Plusieurs vestiges ont été malheureusement détruits avec la construction de la voie ferrée. Seule subsiste une cave gauloise de ce lointain passé."

Un château au Moyen Âge

La navigation et plus précisément la batellerie fluviale va s’attacher au lieu, sur la route aquatique que représente le Lot (l’Olt comme on l’appelait jadis), la seule existante durant des centaines d’années. Au début du XIe siècle, on note l’existence d’un château et d’un village naissant sur la rive droite. Cet urbanisme embryonnaire s’inscrit dans la période mouvementée que connaît le Moyen Âge avec les invasions des Barbares et des Francs mais aussi des Normands, des incursions guerrières qui incitent les seigneurs à fortifier la vallée.

De Saint-Laurent-d’Olt, frontière du Gévaudan, au nord, à la Roque Bouillac, porte d’entrée depuis le Quercy, au sud-ouest, pas moins de huit forteresses imposantes sont érigées sur des pitons rocheux. Il fallait protéger le trafic fluvial, qui prenait de l‘importance, mais aussi les habitants du Rouergue. Et pour les seigneurs, ces châteaux sont une manière d’afficher leur puissance, tout en demandant un droit de péage.

"Ils étaient à la fois les protecteurs, les gendarmes et les pirates des lieux. Maîtres de leur domaine, ils prélevaient l’octroi qui leur convenait sur les passages des embarcations", glisse Jean-Pierre Gayrard. La Roque Bouillac allait se consolider les siècles suivants.

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